À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
TÉLÉVISION

Ben Barka : à qui profite le crime ?

23 octobre 2015 | Mise à jour le 1 mars 2017
Par | Photo(s) : Joel Saget/AFP
Ben Barka : à qui profite le crime ?

Il y a 50 ans, à Paris, Mehdi Ben Barka est enlevé. L'anticolonialiste marocain, opposant au roi Hassan II, brillant organisateur de la Conférence tricontinentale fédérait les figures révolutionnaires du tiers-monde…

Surnommé le Che Guevara arabe, Mehdi Ben Barka avait beaucoup d'ennemis au Maroc, en France, mais aussi au-delà ; tous ceux qui le considéraient comme une menace pour l'impérialisme international.

Police française jusqu'au plus haut niveau (le ministre de l'Intérieur, Roger Frey, et le préfet de police, Maurice Papon), services secrets français et marocains coordonnés par le général Oufkir, homme fort et bras armé du régime d'Hassan II, barbouzes, anciens de la Gestapo française et truands tissent un incroyable piège qui va se refermer sur celui que l'historien Jean Lacouture définissait comme le « commis voyageur de la révolution ».

Tout comme Patrice Lumumba et bien d'autres, Mehdi Ben Barka dérangeait fortement dans son pays – il avait activement participé au retour du roi Mohammed V (père d'Hassan II), contraint à l’exil par la France, et lutté politiquement contre le protectorat français sur son pays – mais aussi à l’international. Après le décès subit de Mohammed V et l'accession au trône de son fils, la donne change et Ben Barka, fondateur du principal parti d'opposition de gauche au nouveau roi, est l'homme à abattre.

Au niveau international, Ben Barka présidait le comité d'organisation de la Conférence tricontinentale de La Havane, qui se proposait de trouver une troisième voie entre les blocs soviétiques et américains en fédérant les mouvements de libération en Afrique, Asie et Amérique latine.

Comme le relate finement cette excellente enquête, les raisons d'État(s) empêchent toujours que les zones d'ombre sur les responsabilités de sa disparition et de son assassinat (son cadavre n'a jamais été retrouvé) soient éclairées.

 

Dimanche 25 octobre à 22 h 45, sur France 5

La case du siècle : Affaire Ben Barka, le dernier secret, réalisé par Octavio Espirito Santo ; 52 minutes.