14 août 2019 | Mise à jour le 14 août 2019
Le bras de fer entre d’un coté la préfecture de Gironde, et de l’autre la CGT, des associations, des travailleurs sociaux a finalement abouti à trouver des solutions d’hébergement décent pour les demandeurs d’asile évacués de squats et réfugiés à la bourse du travail.
Le 11 juillet dernier, une centaine de personnes, dont des familles avec enfants, ont été expulsées de la Zone du Dehors à Saint-Médard-en-Jalles. Le 9 juillet, une soixantaine d’autres avaient été évacuée d’un squat du quartier Saint-Michel à Bordeaux. Durant un mois, une soixantaine de ces personnes ont occupé le hall de la bourse du Travail soutenues par la CGT. Dès leur arrivée, la CGT a demandé aux pouvoirs publics (État, mairie de Bordeaux, métropole, Conseil départemental, communes,….) « de prendre toutes leurs responsabilités en mettant à disposition un lieu d'urgence permettant l'accueil de ces femmes et ces hommes dans des conditions sanitaires et sociales dignes de ce nom » et de procéder « à un accompagnement dans le temps de chacune de ces personnes, leur permettant de vivre dignement ».
La mobilisation a permis de faire plier la préfecture
L’organisation syndicale avait appelé à un rassemblement devant la préfecture le 16 juillet et près de 250 personnes s’étaient rassemblées le samedi 27 juillet devant le Grand théâtre de Bordeaux en soutien à ces migrants. Tandis que la préfète soutenait qu’elles étaient en situation irrégulière et ne pouvaient prétendre à une solution d'hébergement, deux diagnostics sociaux ont au contraire démontré « que la majorité était des demandeurs d'asile ou en situation de vulnérabilité, ou avec des cartes de séjour » , affirme la CGT de Gironde dans un communiqué. L’organisation syndicale se réjouit que l’action conjuguée de la CGT à tous les niveaux (confédération, unions locale de Bordeaux Centre et départementale, Syndicats), des associations notamment Ovale Citoyen, Médecin du monde, le SAMU SOCIAL, etc… « a permis de mener la lutte et de faire plier l'intransigeante préfète » .
La CGT veut poursuivre le combat pour l’offre d’hébergement
Ce succès de la solidarité syndicale et associative est pour la CGT un encouragement à poursuivre le combat pour augmenter l’offre d’hébergement qui reste insuffisante . Dans son communiqué la CGT évoque en effet des situations de travailleurs pauvres dormant dans leur voitures. Elle évoque notamment le cas précis d’une agente du CHU de Bordeaux et dénonce « des salaires trop bas, des minima sociaux toujours revu à la baisse , des pensions de retraite trop faible et l'impossibilité d'accéder à un logement, au vu du prix de l'immobilier exponentiel sur notre département et particulièrement sur la métropole, du fait de la spéculation immobilière qui va bon train. «