
Quel avenir pour l'usine Stellantis à Poissy ?
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Dans une lettre adressée à la ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher, les représentants du personnel jugent par ailleurs « inacceptable » l'allongement du temps de travail sans rémunération envisagé dans ce scénario et réclament « une solution pérenne » et « mieux-disante en termes d'emploi ». Mi-septembre, Bridgestone avait annoncé la « cessation définitive » à l'horizon 2021 de l'activité du site, invoquant une surcapacité de production en Europe et la concurrence des marques asiatiques à bas coûts. Au total, 863 postes sont menacés.
Mandaté par le gouvernement, le cabinet Accenture avait présenté le 19 octobre un projet industriel prévoyant une restructuration, la production de 3 millions de pneus de qualité supérieure, un investissement de 100 millions d'euros, mais « surtout une suppression de 270 à 300 emplois », rappelle l'intersyndicale. « Accenture a aussi évoqué de possibles gains de productivité qui seraient obtenus par l'allongement du temps de travail sans rémunération à hauteur de deux à trois heures par semaine, ce qui correspondrait à la suppression de 30 emplois », poursuit-elle.
Une mesure « inacceptable pour les salariés dont les rémunérations approchent le minimum légal », alors que « la perte de 270 emplois constituerait déjà un lourd sacrifice », ajoute-t-elle. « A ce jour, (le projet) n'est pas finalisé et surtout nous ignorons la volonté de Bridgestone », poursuit l'intersyndicale, s'interrogeant aussi sur « les intentions des pouvoirs publics quant aux financements qui pourraient être alloués ».
« Nous refusons d'être ballotés plus longtemps par Bridgestone », écrivent les représentants du personnel, réclamant « une réunion entre Bridgestone Europe, le Gouvernement et les élus sans délai afin que chacun puisse se positionner clairement et prendre ses responsabilités ». « Nous attendons une réponse ferme de Bridgestone » et « une information claire sur les montants des financements publics qui pourraient être mobilisés, selon quelles modalités et quel calendrier », concluent-ils.
La direction avait indiqué la semaine dernière qu'elle était encore en train d'examiner avec » Accenture « la viabilité de l'option proposée et les hypothèses envisagées dans leur rapport ». « Nous menons ce travail au plus vite pour donner de la visibilité aux employés. Les prochaines échéances sont en cours d'organisation par le gouvernement », avait-elle ajouté.

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