Les entreprises sous emprise de la finance
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A l’instar de la négociation sur le traité de libre échange transatlantique (Tafta), c’est hors de tout débat démocratique que se négocie entre la Commission européenne et le Canada un autre accord de libre-échange, dit accord économique et commercial global (AECG, ou CETA en anglais).
On comprend cette opacité : l’accord vise à démanteler toute forme de barrière au commerce et à l’investissement, à harmoniser les réglementations et autres normes censées protéger les droits sociaux ou environnementaux et même les normes de prévention pour la santé des travailleurs comme des consommateurs, et surtout à donner aux entreprises particulièrement aux multinationales des pouvoirs exorbitants, face aux Etats eux-mêmes. Non seulement le volet des droits sociaux et de la protection des travailleurs est réduit à portion congrue, mais en outre les entreprises des parties au traité auraient la possibilité de poursuivre des gouvernements si elles estiment que leurs décisions, législations, normes sociales ou environnementales nuisent à leurs intérêts financiers et à la rentabilité de leur investissement.
Le texte vise aussi à ouvrir les services marchands, fussent-ils publics, à la concurrence. Pour cela, l’accord fonctionne sur le principe de la « liste négative » : les secteurs échappant à cette concurrence (dont ceux qui n’existent pas encore et que permettront les nouvelles technologies) doivent être préalablement mentionnés. Au mépris de l’intérêt des usagers et de l’égalité d’accès aux services publics.
Autres sacrifiés :les petits agriculteurs et les salariés de la filière. La suppression des tarifs douaniers et l’engagement européen sur des quotas annuels d’importation de viande bovine, alors que les « coûts » sont inférieurs au Canada, toucherait toute la filière et la plongerait dans une course au moins disant social et environnemental…
Si les négociations ont été ralenties sur le Tafta, l'Union européenne et le Canada s'apprêtent à signer le CETA cet automne (avant ratifications parlementaires). Les mobilisations se multiplient des deux côtés de l’Atlantique. Le collectif Stop-Tafta, auquel participe la CGT, appelle à des actions partout le 15 octobre.
A Paris, une manifestation est prévue demain samedi avec un rassemblement à 15h place Stalingrad avec un départ à 15 h 30, pour une fin de manifestation vers 18h à République. En régions, une trentaine d'initiatives sont prévues. Tous les renseignements sur les actions sont disponibles sur www.collectifstoptafta.org.
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