Sur un an, selon les premières estimations de l'Insee, les prix à la consommation auraient augmenté de 6,2 % en février 2023 après 6% en janvier. Les résultats définitifs seront publiés le 15 mars 2023 mais l'institut national de statistiques évalue d'ores et déjà que cette légère hausse de l'inflation (+0,2%) en un mois serait due à l'accélération des prix de l'alimentation et des services. De fait, sur la même période (janvier 2023-février 2023) les prix de l'énergie seraient en repli de 2, 3% quand ceux de l'alimentation et des services croîtraient respectivement de 1,2% et 0,3%, en continuelle augmentation depuis un an.
Sur un an, la tendance est effectivement encore plus nette : après un bond de 21,1% entre février 2021 et février 2022, les prix de l'énergie ralentissent entre février 2022 et février 2023 (-7%) en raison de la baisse des prix des produits pétroliers. À l'inverse, l'inflation accélère pour les produits alimentaires : de 2,2% sur un an en février 2022 elle atteint 14,5% sur un an en février 2023.
Des aides insuffisantes
Face à la hausse des prix attendue dans les rayons des supermarchés, le gouvernement planche sur un chèque alimentaire pour aider les foyers les plus précaires. Si ses modalités sont encore inconnues, sinon qu'il se fera « sur une base territoriale, sans doute le département » a expliqué Bercy, la mesure est une fois de plus conjoncturelle (après les chèques énergie ou carburant). Or face à l'inflation, ces aides ponctuelles s'avèrent très insuffisantes alors que face à l'inflation des mesures structurelles devraient s'imposer comme par exemple l'augmentation des minimas sociaux (RSA, allocation logement…).