En demandant à Ford de contribuer à hauteur de 20 millions d’euros à la revitalisation du site industriel girondin, le président Macron espère convaincre l’opinion publique de son volontarisme politique face à l’arbitraire imposé par la multinationale américaine. Une « posture », selon la CGT de Ford, « qui masque mal l’impuissance politique » du chef de l'État et du ministre de l'Économie et des Finances. Ce dernier avait d’ailleurs rejeté la demande de la CGT de réquisitionner le site et ses machines afin d’assurer la poursuite de l’activité industrielle avec des acteurs autres que Ford.
Pour rappel, le constructeur américain avait bénéficié de 50 millions d’euros d’aides publiques depuis 2013 en contrepartie de son engagement à maintenir les activités de Blanquefort. Cinq ans plus tard, Ford décider de rapatrier sa production aux États-Unis, condamnant le site industriel et ses quelques 3000 emplois directs et indirects. De quoi faire paraître bien timide le volontarisme politique du président et du ministre.
Ford Blanquefort : la CGT demande une loi anti-casseurs d'emploi pour sauver le site industriel