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3,1millions de logements vacants en 2020

25 mars 2022 | Mise à jour le 25 mars 2022
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De l'envolée du nombre de logements vacants aux politiques du logement qui ont fragilisés des millions de personnes, la crise du logement s'aggrave. Les organisations de la Plateforme logement, dont fait partie la CGT, appellent à manifester à l'occasion de la fin de la trêve hivernale.
Le nombre de logements vacants n'a jamais été aussi élevé en France, indique une étude de l'Insee publiée en novembre dernier. De quoi nourrir les analyses des associations de défense du logement et des personnes mal logées qui, de longue date, observent et dénoncent cette situation. Selon l'Insee, au 1er janvier 2021, sur les 37,2 millions de logements que compte la France (hors Mayotte), 3, 085 millions sont vacants. Cela représente 8,3% de l'ensemble du parc immobilier. L'institut explique que « les logements vacants augmentent nettement depuis 2006, à un rythme supérieur à celui de l'ensemble du parc, alors que leur nombre augmentait moins vite, voire diminuait, auparavant. Néanmoins, cette hausse s'atténue sur les dernières années ». Ainsi, au cours des cinq dernières années le nombre de logements vacants a progressé en moyenne de 1,3% après avoir bondi de 4,1% entre 2006 et 2011 puis de 3,1% entre 2011 et 2016. Or, il avait reculé entre 2001 et 2006. Certes, de seulement 0,3%. « En 15 ans, la hausse dépasse le million de logements vacants, renforçant la pénurie de logements locatifs en zone tendue et le logement cher », dénoncent les organisations, associatives et syndicales, dont la CGT, qui sont réunies au sein de la « Plateforme logement pour tou.te.s ».

Pour un droit au logement « universel, inconditionnel et réellement protecteur »

Outre les logements vacants, la Plateforme pointe toutes les politiques du logement menées depuis des années, les accusant d'avoir alimenter la crise du logement. Celles d'Emmanuel Macron sont tout particulièrement prises à partie car elles « amplifient et renforcent la financiarisation du logement social et les inégalités ». Destinée à être adressée aux candidats à l'élection présidentielle la Plateforme passe en revue les effets délétères de ces politiques du logement et liste ses revendications. De la spéculation immobilière aux plus de 10 milliards d'économie récupérés sur le dos des plus modestes (APL…) en passant par la fragilisation du secteur du logement social, ce sont en effet « 4,1 millions de personnes qui ont été durement touchées » (expulsions sans relogement, mal logement et sans logis, demandes d'HLM en souffrance…). Les organisations réunies au sein de la Plateforme exigent donc des politiques qui permettent à chacun d'accéder « à un logement décent, stable, abordable accessible et respectueux du climat » et un droit au logement « universel, inconditionnel et réellement protecteur ». Associées à la Journée européenne action logement 2022 contre la spéculation et le logement cher (European Housing Action Day), qui est désormais organisée chaque année à la veille de la fin de la trêve hivernale, les organisations appellent à manifester ce week-end, 26 et 27 mars. Pour Paris et l'Ile-de-France, la manifestation partira samedi 26, à 15h de la Place de la Bourse (Paris 2e) .

27 mars : manifestation pour le droit au logement en France et partout en Europe