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42 %de gain de niveau de vie pour les 2 % les plus aisés grâce à Macron

22 janvier 2018 | Mise à jour le 22 janvier 2018
Par | Rédacteur
L'OFCE, organisme de prévision et de recherche économiques, a passé à la moulinette l'ensemble des réformes Macron. Leurs calculs prévoient un accroissement du niveau de vie de l'ensemble de la population, mais bien plus important pour les ménages les plus riches.

Augmentation de la fiscalité sur le tabac, réforme du RSA, chèque énergie, tout y est passé. L'OFCE a étudié l'impact de l'ensemble des réformes Macron sur le niveau de vie des Français·e·s et les finances publiques.

L'étude révèle qu'au cours de 2018, les nouvelles mesures pour les ménages devraient être « largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, » en raison de la transformation de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune) au profit de l'IFI (impôt sur la fortune immobilière). Disparue la notion de solidarité, les couches les plus aisées, détenant l'essentiel du capital mobilier, devraient voir leur niveau de vie augmenter de 1,6 % en moyenne en 2018.

Si, pour les classes moyennes, les réformes auront un effet relativement neutre, les classes populaires verront leur niveau de vie baisser de 0,6 % en moyenne sur l'année. Pis, les classes suffisamment aisées pour se placer au-dessus des classes moyennes, mais en dessous des 5 % les plus riches, y perdront le plus de plumes : – 0,8 % sur l'année.

Un début d'année difficile

L'OFCE nuance cependant. Certaines réformes ne rentreront en vigueur qu'au cours de l'année qui vient de s'ouvrir. Ainsi, après la baisse complète des cotisations salariées, prévue pour le 1er octobre, les classes moyennes devraient reprendre un peu de souffle avec une augmentation de leur niveau de vie de 0,4 % à 0,9 %. Même le premier vingtile — les 5 % les plus pauvres —, estime l'OFCE, devrait voir son budget augmenter de 0,5 %. Mais cette fois encore, ce sont les plus riches qui tireront leur épingle du jeu. L'augmentation du budget du dernier vingtile doit, fin 2018, augmenter de 1,9 %.

À plus long terme, l'OFCE parle d'un « rééquilibrage partiel en 2019 ». Selon l'étude, hormis les groupes situés entre les classes moyennes et les superriches, l'ensemble de la population devrait voir son niveau de vie augmenter… de manière inégale. Ainsi, les 5 % les plus riches et les 5 % les plus pauvres sortiront gagnants de cette vague de réformes, cependant, les 5 % les plus riches le seront 11 fois plus (0,2 % de croissance contre 2,2 %).

Le grand chassé-croisé

Si la réduction de la taxe d'habitation et la revalorisation progressive de la prime d'activité dopent les budgets respectivement des classes moyennes et des classes populaires, les nouvelles taxes sur le tabac et la fiscalité écologique impacteront essentiellement la population la plus pauvre.

Inversement, les 5 % les plus riches bénéficieront des réformes de la fiscalité du capital, comme la disparition de l'ISF et la mise en œuvre du PFU (prélèvement forfaitaire unique).