Les rémunérations des patrons des entreprises du CAC 40, qui avaient reculé de 21% à 3,8 millions d’euros en moyenne l’an dernier, devraient repartir à la hausse cette année. Ainsi en ont décidé les assemblées générales des actionnaires entre avril et juin. Mais le recul moyen des rémunérations patronales du CAC 40 est une façade car seuls 22 patrons sur 40 ont accepté de baisser leurs salaires. Histoire de faire bonne figure alors que l’opinion s’était émue du fait que ces entreprises bénéficiaient des aides de l’État (prêt garantie, plan de soutien à une filière, chômage partiel…). Mais n’allons pas imaginer que ces dirigeants se soient saignés. Si certains ont baissé leur fixe et leurs bonus, d’autres n’ont baissé que le salaire fixe qui représente 1/5ème de la rémunération finale.
Vous avez dit ruissellement?
Ces montants de rémunération et ces stupéfiantes augmentations sans rapport avec l’économie réelle, notamment avec les salaires et l'emploi font douter de la théorie du ruissellement. Ainsi, on voit que le salaire moyen de ces dirigeants a progressé de 60% en 10 ans tandis que les salaires moyens ont augmenté de 20% en moyenne et que le SMIC a, lui, grimpé de 12%.