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En grève depuis le 23 novembre 2020, plusieurs salariés de GE Grid-Solutions de Villeurbanne et Saint-Priest avaient engagé une grève de la faim la semaine dernière face à la déloyauté et l'intransigeance de leur direction. Le dialogue a finalement repris avec le syndicat en fin de semaine.
Les ingrédients d'un conflit qui dérape et bascule hors de contrôle de quiconque semblaient réunis la semaine dernière lorsque le syndicat CGT a fait état de la décision d'une quinzaine de salariés d'entamer une grève de la faim à Villeurbanne. En cause, l'attitude irresponsable de la direction de General Electric GRID qui a plongé dans la désespérance les travailleurs du site soumis à une tension extrême après quatre semaines de grève totale. En effet, alors que le 14 décembre 2020 les syndicats CGT et CFDT proposaient une sortie de crise avec des avancées au niveau industriel, c'est une véritable gifle qu'ils ont obtenu en retour le lendemain avec le projet d'accord de fin de conflit présenté par la direction. Un document qui revenait en toute déloyauté sur des points avancés lors de la négociation. « L'accord de fin de conflit prévoit que les organisations syndicales renoncent à exercer leur droit de grève durant toute la durée de négociation du PSE, une disposition contraire à la loi ! Qu'elles acceptent des conditions sociales figées sur les primes de volontariat et de l'accord majoritaire… Et enfin, qu'elles s'engagent à signer un accord de mobilité avant même qu'il soit rédigé… Une insulte au dialogue social et surtout aux salariés déjà en souffrance face à l'ampleur des licenciements » dénonce Serge Paolozzi, délégué CGT GE Grid Villeurbanne.
Au bord du dérapage
Le syndicat CGT a alors fait remonter des messages très alarmants auprès de la NVO : « On a été alertés ce matin dès 6h sur la situation extrêmement tendue sur Villeurbanne. Certains salariés ont été à l'infirmerie et je ne sais pas ce qui s'y passe, apparemment le médecin refuse de les recevoir… La malhonnêteté de la direction avec cet accord de sortie de grève a aggravé l'état psychologique des salariés, on entend parler de suicide nous sommes extrêmement inquiets. Certains salariés nous ont dit qu'ils ne savent plus quoi faire, ils ne veulent plus travailler, plus faire grève, plus voir le médecin, PLUS RIEN !! …Ils ont commencé une grève de la faim devant l'entreprise totalement désemparés …Et nous sommes extrêmement inquiets ! »
Retour à la table des négociations
Face à cette situation inédite, une négociation qualifiée de « difficile » par la CGT a repris dans la journée du mercredi 16 décembre 2020 et permis de déboucher sur un accord le jeudi 17 vers 15h00. L'accord permet notamment de valider le maintien de plusieurs activités, celle de GCB à Villeurbanne avec 63 postes, l'activité prototype LT avec 10 postes et celle de l'activité pièces de rechange RTE avec 8 postes. Des conditions de départ anticipé et des primes supralégales ont aussi été actées. Les discussions doivent reprendre le 5 janvier 2021 sur les mesures sociales du PSE, et le 11 janvier 2021 sur la partie industrielle.
Rien n'est joué
Selon le journal « Les Échos », la mobilisation des salariés aurait loin d'avoir été vaine. Le quotidien économique fait état de « deux coups de téléphone insistants » du cabinet de la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher à la direction de GE « pour rouvrir les négociations en acceptant de discuter des solutions industrielles de l’intersyndicale pour éviter le départ d’une compétence mondiale. »
Relancer la filière énergétique
De son côté, la fédération CGT de la métallurgie interpelle le gouvernement sur l'état de la filière énergétique en France et réclame le lancement de projets industriels dans le cadre d'un mixte énergétique. Parmi les revendications portées par la CGT figure notamment le renouvellement du parc nucléaire, le maintien de la production des turbines Arabel (aujourd'hui produites par GE) et leur développement en France, le lancement d'une nouvelle turbine hydraulique pour les barrages et l'étude d'une petite turbine à gaz pour les champs éoliens. Elle demande aussi la mise en place d'un réseau Grid plus efficient et modernisé. La FTM CGT réclame un plan de développement énergétique permettant aux entreprises d'avoir une visibilité à moyen et long terme de leur activité : « L'objectif de reconquête industrielle sur le territoire doit permettre l'investissement, l'embauche, le développement de projets innovants, avec un niveau d'études et de recherches qui anticipe les besoins futurs ». Et d'appeler les salariés de ces secteurs à se mobiliser autour de ces revendications.
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