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ESPAGNE

Contre la criminalisation de l’action syndicale

20 janvier 2016 | Mise à jour le 21 février 2017
Par | Photo(s) : DR
Contre la criminalisation de l’action syndicale

Huit ans de prison pour faits de grève ! C'est la peine dont sont passibles huit syndicalistes des commissions ouvrières et un de l'UGT d'Airbus Getafe (près de Madrid) pour une grève qui remonte à 2011.

Plusieurs personnalités du monde de la justice, des universitaires, des politiques et des intellectuels espagnols étaient au siège des syndicats CCOO (Commissions ouvrières), le 19 janvier, afin de présenter un manifeste contre l'inculpation des syndicalistes.

« C'est aussi un manifeste contre la réforme pénale qui a permis de telles peines et remet en cause la liberté d'expression et le droit de grève dans notre pays », explique Juan Blanco, responsable du secteur international des CCOO.

La solidarité internationale s'organise avec une résolution prise par le syndicat européen Industriall et aussi la CES, par la voix de son secrétaire général, Luca Visentini, qui déclare notamment : « Les syndicats et le droit de grève sont soumis à des attaques dans plusieurs pays, et cette affaire espagnole comme le projet de loi du gouvernement britannique en sont des exemples particulièrement choquants. »

DES ATTAQUES SANS PRÉCÉDENT AU NIVEAU EUROPÉEN

La France n'échappe pas à cette tendance de fond. Le même jour, Luca Visentini adressait aussi un courrier à Philippe Martinez en ces termes : « La CES est sérieusement inquiète de la décision, rendue le 12 janvier dernier par le tribunal d'Amiens, qui a condamné 8 anciens travailleurs de Goodyear à 24 mois de prison, dont 9 mois ferme. Cette décision est sans précédent. »

Le 20 janvier 2016, la fédération CGT métallurgie reçoit, à Montreuil, une délégation des syndicalistes espagnols et britanniques afin d'échanger sur la convergence des attaques et des ripostes à envisager. La NVO rendra compte de la réflexion qui s'engage pour dénoncer ce qui apparaît désormais clairement comme une orientation liberticide, antisyndicale et répressive de la politique européenne actuelle.