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ÉNERGIE

EDF : deuxième mobilisation unitaire pour le retrait du plan Hercule

17 octobre 2019 | Mise à jour le 4 novembre 2019
Par | Photo(s) : Clément Martin
EDF : deuxième mobilisation unitaire pour le retrait du plan Hercule

Après la journée d'action du 19 septembre, l'intersyndicale CGT-CFDT-FO-CFE-CGC d'EDF appelle à nouveau à la mobilisation et à la grève, jeudi 17 octobre, pour exiger le retrait du plan Hercule.

Inédite depuis près 10 ans, la journée d'action du 19 septembre avait mis en grève jusqu'à 50 % des personnels d'EDF et des IEG. Une mobilisation historique, donc, mais qui n'aura toutefois pas suffi à faire reculer le gouvernement.

Car si le président Macron a tactiquement décalé de quelques mois (de fin 2019 à 2020) la mise en œuvre du plan Hercule, il n'a pas pour autant renoncé à son projet de scinder en deux l'entreprise EDF. Dont acte pour l'intersyndicale qui, comme elle l'avait annoncé le 19 septembre, lance une deuxième journée d'action et de grève, le 17 octobre. Elle s'annonce tout aussi suivie que la première, et ce, en dépit de l'entrée en campagne des organisations syndicales pour les élections professionnelles de novembre.

La ministre comme le PDG confirment le maintien du projet Hercule

Certes, l'action du 19 septembre aura permis quelques avancées : tout d'abord, le report à 2020 de la scission d'EDF en deux entités, le temps, pour le gouvernement, de finaliser une négociation avec Bruxelles portant sur une nouvelle régulation de l'énergie. Ensuite, d'obtenir deux rencontres successives, le 3 octobre, l'une avec la ministre de la transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, et l'autre avec le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy.

À l'arrivée, hormis quelques concessions de pure forme — la ministre trouve nécessaire que tout projet de réorganisation s'inscrive dans la concertation sociale — la ministre a confirmé le maintien du projet Hercule. Dans cette même veine, Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF, a pour sa part souligné qu'en dépit des analyses et constats qu'EDF pouvait livrer sur cette réorganisation, et bien qu'il ne semble pas l'approuver, les décisions restaient, elles, du ressort du politique. Entendre par là que ce que le gouvernement a décidé, le n° 1 d'EDF ne saurait s'y opposer.

L'intersyndicale ne faiblit pas

Entre aveux d'impuissance et « ponce-pilatisme », ce jeu de ping-pong entre Élisabeth Borne et Jean-Bernard Lévy n'a pas convaincu les syndicats de s'asseoir sur leur principale revendication, à savoir le retrait pur et simple du projet Hercule. Tout le contraire, même : dans son communiqué du 4 octobre, l'intersyndicale prend acte du refus de la ministre comme du PDG de prendre en compte la détermination des agents exprimée le 19 septembre.

Elle dénonce par ailleurs le paradoxe consistant à ouvrir une concertation sociale tout en maintenant les discussions sous l'épée de Damoclès du projet Hercule. Partant de quoi, elle décide de demander des comptes au commanditaire d'Hercule, à savoir le président de la République.

Dans une longue lettre qui détaille point par point les objectifs purement financiers de ce projet et ses aberrantes conséquences, économiques et sociales, l'intersyndicale réaffirme son exigence : l'abandon d'Hercule au profit d'un véritable projet industriel qui prenne en compte l'avenir d'EDF, donc de l'électricité, dans un contexte de transition énergétique et d'enjeux climatiques.

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