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Conseil National de la Refondation : ceux qui ont tort ...

Eva Emeyriat
11 septembre 2022 | Mise à jour le 11 septembre 2022
Par | Rédactrice en chef Ensemble/nvo.fr
Annoncé avant la campagne des législatives, le Conseil national de la Refondation vient d'être lancé, et a été inauguré à huis clos à Marcoussis (Essonne). Avec pas mal d'absents, parmi lesquels la CGT…

 

Ont-ils « tort » ces absents comme l'a affirmé le président Macron ? L'organe censé regrouper tous les acteurs publics ambitionne pourtant de se pencher sur quatre thèmes de réflexion : « le plein-emploi, l’école, la santé, le bien-vieillir et la transition écologique. Seulement voilà, « ceux qui ont tort », CGT en tête, ne sont pas dupes du « changement de méthode », promis par Emmanuel Macron, président mal réélu, privé de surcroit, de majorité absolue à l'Assemblée nationale. « Vous poursuivez la démarche qui est la vôtre depuis 5 ans consistant à nous convoquer dans des délais extrêmement courts sans en détailler le périmètre, les participants conviés, les modalités et la forme, ni les attendus de cette réunion… Ce sont des pratiques qui indiquent clairement un manque de respect vis-à-vis des organisations syndicales », écrivait le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez au président de la République, le 5 septembre dernier, étrillant au passage l'usurpation faite du sigle du Conseil national de la Résistance, auquel nombre de dirigeants CGT ont participé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
En l'absence des forces politiques d'opposition et d'organisations syndicales telles que la CFE-CGC, FO, la FSU ou encore Solidaires, le CNR a démarré à huis clos donc , avec à défaut d'un changement de méthode, une entêtante impression de déjà vu, (d'aucuns se souviennent de  l'amère expérience lors du grand débat national version Gilets Jaunes ou encore de la convention citoyenne pour le climat…) : au menu,  cette fois -ci l'idée d'une consultation nationale dès la semaine prochaine , et pourquoi pas « des propositions pouvant être soumises à référendum ». Une façon comme une autre une fois de plus de contourner les corps intermédiaires, le Parlement mais aussi le CESE pourtant troisième chambre de la République.  « Le véritable antidote à la crise démocratique réside dans la capacité de votre gouvernement à prendre en compte les aspirations des citoyennes et des citoyens, à s’attaquer aux inégalités, Plus que des mots, des sermons à l’encontre des citoyens et citoyennes visant souvent à les culpabiliser, nous attendons des actes, qui répondent aux urgences sociales et environnementales, aux attentes du monde du travail et de la jeunesse, exprimées dans les mouvements sociaux, ou les marches pour le climat , écrit la CGT, certes absente au « CNR » mais bel et bien présente dans la rue, mobilisée pour la santé et les salaires, les 22 et 29 septembre prochain.