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Transport aérien

Air France : « pas plus d'argent injecté » par l’État, déclare la CGT

6 avril 2021 | Mise à jour le 6 avril 2021
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La CGT d'Air France a assuré lundi que le « nouveau soutien financier » évoqué par le ministre de l'Économie n'était « pas plus d'argent injecté », mais la transformation d'un prêt de l'État « en capital ».

« Le ministre parle d'un nouveau soutien financier, nous pouvons assurer qu'il n'en est rien. Il s'agit de transformer le prêt de l'État de 3 milliards d'euros en capital. Donc pas plus d'argent injecté dans Air France », souligne dans un communiqué la CGT.

Dimanche, Bruno Le Maire avait annoncé qu'un « accord de principe » avait été trouvé avec la Commission européenne sur le déblocage d'une nouvelle aide financière pour Air France, qui devra en échange abandonner « un certain nombre de créneaux » à l'aéroport d'Orly.

« Ce sera moins que 24 », avait assuré le ministre de l'Économie au « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI, en parlant d'un accord « juste et proportionné pour Air France », au terme d'une négociation « dure », « longue et difficile ».

De son côté, « la CGT revendique qu'aucun créneau du groupe Air France ne soit cédé », rappelle le syndicat.

« Céder moins de 24 créneaux, cela n'est pas juste et proportionné comme le prétend le ministre de l'Économie. C'est juste jeter en pâture les salariés d'Air France à la concurrence avec les salariés des compagnies à bas coût », estime le syndicat.

Alors que M. Le Maire a déclaré qu'Air France allait devoir « faire des efforts de compétitivité », la CGT de la compagnie considère que « derrière cette phrase, c'est bien les salariés qui sont visés », or « supprimer les emplois d'Air France et donc les savoir-faire, c'est se priver d'être en capacité de saisir l'activité lorsque la reprise dans le secteur aérien sera là ».

L'État, actionnaire d'Air France, a déjà apporté un soutien de 7 milliards d'euros (prêts directs ou garantis) au groupe, victime comme tout le secteur aérien de la crise du Covid-19. Selon M. Le Maire, un conseil d'administration doit ce lundi « valider le principe » de l'accord trouvé avec la Commission européenne, au regard des règles de la concurrence. Un comité social et économique (CSE) central d'Air France est convoqué mardi matin.