8 septembre 2021 | Mise à jour le 8 septembre 2021
« Aucun candidat crédible » ne s’est manifesté pour la reprise des Fonderies du Poitou aluminium, équipementier automobile en redressement judiciaire depuis avril, affirme mercredi 8 septembre la CGT, demandant au gouvernement d’intervenir auprès de Renault, unique client accusé de « désengagement » .
Dans une lettre adressée à Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’Industrie, les responsables du syndicat expliquent que l’administrateur judiciaire leur a annoncé que leur site d’Ingrandes (Vienne) ne serait pas consulté pour l’attribution de la fabrication d’une nouvelle culasse Renault, devant être produite en Turquie.
Cela « annonce un désengagement total de Renault sur notre site » qui emploie quelque 280 personnes, dénonce le syndicat pour qui, « sans un accompagnement de Renault pour les prochaines années, il sera impossible à un repreneur d’investir et de diversifier le site » .
« Cela ressemble à un enterrement de première classe » , affirme le syndicat qui demande à la ministre « d’intervenir auprès de Renault pour que la Fonderie du Poitou Alu soit consultée » sur la fabrication de cette nouvelle culasse.
Filiale du groupe Alvance de l’Indo-Britannique Sanjeev Gupta, l’équipementier automobile est en difficulté depuis plusieurs années. L’usine mitoyenne Fonderies du Poitou Fonte, qui produisait pour Renault des carters diesel destinés principalement à des véhicules utilitaires, a fermé ses portes cet été.