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Coronavirus : le gouvernement va réduire la voilure sur le chômage partiel

30 avril 2020 | Mise à jour le 30 avril 2020
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À partir de début juin et après trois semaines de reprise progressive de l'activité et des établissements scolaires, le gouvernement va réduire la voilure du chômage partiel qui bénéficie actuellement à 11,3 millions de salariés français en raison du coronavirus.

Ils sont un million de plus que la semaine dernière à être en « activité partielle », autre nom du chômage technique ou du chômage partiel, soit plus d'un salarié du privé sur deux.

Mais, après le plan de déconfinement affiné mardi par Édouard Philippe, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a précisé mercredi matin sur France Inter qu'à compter de début juin, « le taux de prise en charge de l'État » du dispositif serait « un peu moins important ».

Actuellement, il permet au salarié d'être indemnisé à hauteur de 70 % du salaire brut, soit 84 % du salaire net (100 % pour le Smic).

Il est pris en charge à 100 % jusque 4,5 Smic, contre un remboursement forfaitaire inférieur au Smic auparavant.

De combien diminuera la prise en charge ? C'est « à discuter avec les partenaires sociaux », a-t-on expliqué au ministère du Travail, qui a précisé qu'il ne s'agissait pas de revenir au système existant avant le Covid-19. Ni de fermer le robinet aux secteurs les plus touchés, comme l'hôtellerie-restauration, qui ne connait pas encore sa date de réouverture.

Pour l'instant, la facture, un tiers pour l'Unédic, qui gère le régime d'assurance chômage, et deux tiers pour l'État, se monte à 24 milliards d'euros.

Autres bénéficiaires du chômage partiel : les parents qui ne peuvent pas télétravailler et doivent garder leurs enfants, ainsi que les personnes « vulnérables » et leurs conjoints. À partir du 1er mai, ils vont basculer d'un système d'indemnités journalières (90 % du salaire brut), via un arrêt maladie, à un système d'activité partielle.

Ils pourront eux aussi en bénéficier jusque début juin, au gré des réouvertures d'établissements scolaires. D'après des chiffres communiqués la semaine dernière par le ministère du Travail, cela représente 2 millions de personnes.

Une décision prématurée

À partir du 1er juin en revanche, il faudra « une attestation » démontrant que l'école est fermée ou ne peut pas accueillir un enfant, a-t-on précisé dans l'entourage de Muriel Pénicaud.

Après la « période de transition » entre le 11 mai et la fin du mois de mai, l'activité et les écoles vont « se remettre en marche », a argumenté l'entourage de la ministre, en tout cas si les conditions sanitaires évoluent favorablement.

De son côté, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a adopté un ton martial en appelant mercredi un « maximum de Français à reprendre le travail » après le 11 mai, jugeant que la reprise de l'activité « était indispensable pour la nation française ».

Depuis le début du confinement, le dispositif d'activité partielle a été modifié.

Dernière évolution en date : en vue de la reprise d'activité justement, la possibilité d'individualiser le chômage partiel au sein d'une même équipe, interdite jusqu'à présent, tout au moins en théorie, mais aussi l'indemnisation des heures travaillées par contrat ou convention au-delà de 35 heures (comme une assistante maternelle qui travaillait 45 heures par exemple).

Aucune information sur les futurs changement

Reflet du choc violent du confinement sur l'économie, le nombre de chômeurs a enregistré en mars une hausse historique sur un mois (+7,1 %), poussant le gouvernement à annoncer une « adaptation rapide » des règles de l'assurance chômage.

Pour l'instant, rien n'a filtré sur ces futurs changements alors que tous les syndicats réclament l'abandon complet de la réforme de l'assurance-chômage, dont une première partie est entrée en vigueur en novembre et l'autre a été reportée en septembre.

D'après les chiffres publiés mercredi par la Dares, service statistique du ministère, 633 « petits licenciements collectifs » ont été enregistrés depuis début mars (dans la construction, le commerce et la réparation automobile et industrie manufacturière).

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