L’avenir de la centrale de Cordemais de nouveau en suspens
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L’interfédérale syndicale énergie et mines CGT, CFE-CGC, CFDT et FO se dit mardi « sidérée » par « l’inconsistance du projet gouvernemental » concernant la réorganisation d’EDF, détaillée dans une note remise aux syndicats, consultée par l’AFP.
« Le gouvernement fait l’inquiétante démonstration qu’au regard de l’adage populaire qui peut le plus peut le moins, c’est le moins qui l'emporte, tant la faiblesse de l’illustration à laquelle il s’essaie dans cette note est flagrante » , estiment les syndicats dans un communiqué.
« Si l’avenir énergétique de la France doit reposer sur un document d’une telle vacuité, il y a tout à craindre, et cela fait étrangement écho aux propos du président de l’Autorité de sûreté nucléaire sur les atermoiements et l’incohérence politiques, lors de sa dernière audition devant les parlementaires » , ajoutent-ils.
Pour eux, il est « peu probable que la réforme d’EDF, si elle devait se faire, aboutisse sur les bases du document (…). Il est alors à craindre que la désintégration d’EDF soit inéluctable avec pour résultat une incontestable hausse des prix pour les Français et l’industrie française » .
Pire, poursuivent les syndicats, « l’usage du conditionnel dans cette note gouvernementale interpelle sur l’absence totale de plans alternatifs, et démontre au mieux l’impréparation et au pire l’absence de réflexion stratégique » .
Cette note, qui ne nomme plus le projet « Hercule », auquel s’opposent les syndicats depuis des mois, prévoit notamment la division d’EDF en une société mère et deux filiales. Ce projet « reposerait sur une détention d’EDF SA à 100% par l’État » , poursuit la note, qui précise qu’EDF SA, regroupant la production nucléaire et thermique en France, les services d’ingénierie et les fonctions centrales, resterait la société tête de groupe et ne serait plus cotée en Bourse.
L'État explique aussi vouloir convaincre la Commission européenne d’autoriser EDF SA à participer aux augmentations de capital dont aura besoin la future filiale dédiée aux énergies renouvelables, une condition sine qua non de son développement.
« Rien sur l’état précis des négociations avec la Commission européenne et plus aucune référence aux 10 milliards de soutien public pourtant annoncés, lors de la réunion avec l’interfédérale la semaine dernière, par le ministre lui-même ! Mais un seul point commun entre le document et le discours ministériel, c’est une fable qui fait fi, par volonté ou par stratégie, des détails primordiaux » , dénoncent encore les syndicats.
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