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HÔPITAL

La CGT dépose un préavis de grève national reconductible aux urgences

30 avril 2019 | Mise à jour le 30 avril 2019
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La CGT a déposé mardi un préavis de grève nationale reconductible « spécifique aux services d'urgences et aux Samu » pour soutenir les mouvements déjà engagés à Paris et en régions et faciliter leur éventuelle extension à d'autres établissements en manque de moyens.

« Les personnels réclament (…) des locaux et du matériel adapté, ainsi que les effectifs suffisants pour garantir » leur sécurité et celle des patients, a indiqué dans un communiqué la Fédération CGT de la Santé et de l'Action sociale.

De Nantes à Lyon en passant par Mulhouse et Strasbourg, les mobilisations se sont multipliées ces derniers jours dans les services d'urgences, dans le sillage de la grève illimitée démarrée mi-avril dans ceux de l'Assistance publique — Hôpitaux de Paris (AP-HP), a expliqué à l'AFP Patrick Bourdillon, de la CGT santé, « le mouvement est en train de faire tache d'huile ».

Dans ce contexte, le préavis national de la CGT, qui n'appelle pas à une « grève générale », doit permettre à ceux qui « souhaitent rentrer dans l'action » de le faire dans les plus brefs délais, selon M. Bourdillon. Il s'agit aussi de donner plus de visibilité aux urgences en amont de la journée de mobilisation prévue dans l'ensemble de la fonction publique le 9 mai.

« Depuis des mois, les services sont sous pression, c'est en train d'exploser », a assuré M. Bourdillon, dénonçant en particulier « le manque d'effectifs » qui empêche d'accueillir les patients « dignement » et de leur offrir « la surveillance minimale qu'ils sont en droit d'attendre ». La fréquentation des services d'urgences a doublé en vingt ans, avec près de 21 millions de passages enregistrés en 2016.

À l'AP-HP, où les passages aux urgences ont augmenté de 3 % par an en moyenne entre 2015 et 2018, la CGT et SUD réclament un renforcement des effectifs et une hausse de salaire de 300 euros par mois. La direction leur a d'ores et déjà proposé 61 recrutements — loin des besoins évalués à 700 postes supplémentaires selon les syndicats — et promis des effectifs à l'avenir ajustés « proportionnellement à l'évolution de l'activité ».

Elle a par ailleurs proposé une prime mensuelle de 65 euros net pour l'ensemble des agents des services d'urgences et un « forfait spécifique d'heures supplémentaires » pour les aide-soignants et les infirmières, de l'ordre de 250 euros net.