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SALAIRE

Les hôpitaux publics demandent à Castex un geste pour les "oubliés du Ségur"

14 novembre 2020 | Mise à jour le 14 novembre 2020
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La Fédération des hôpitaux de France (FHF) a demandé au Premier ministre, Jean Castex, d’accorder à quelque 55.000 fonctionnaires hospitaliers exclus des « accords de Ségur » l’augmentation générale de 183 euros net par mois, pointant « une injustice profonde« .

Le compte n’y est toujours pas: à l’heure où les premières hausses de salaires du « Ségur » sont versées à l’hôpital public, le président de la FHF, Frédéric Valletoux, a voulu « alerter le gouvernement sur l’exclusion lourde de conséquences d’une partie des professionnels » , selon un courrier daté de vendredi et que l’AFP s’est procuré.

Cette « différence de traitement non justifiée » concerne 55.000 personnes « qui exercent dans les secteurs médico-social et social: handicap, services de soins infirmiers à domicile, protection de l’enfance » , précise-t-il.

Des « effets de bord » déjà signalés au ministre de la Santé, Olivier Véran, et à sa ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, « à ce jour sans réponse » .

Les principaux syndicats hospitaliers ont pourtant eux aussi tiré le signal d’alarme: la CFDT et FO ont appelé chacune à une journée de grève (respectivement le 13 octobre et le 5 novembre) sur cette revendication, qui était également reprise par la CGT et SUD lors de leur journée de mobilisation du 15 octobre.

La FHF s’inquiète pour sa part d' »une forte incompréhension des agents et des tensions de plus en plus nombreuses au sein des établissements » publics, où ceux qui ont reçu l’augmentation côtoient ceux qui n’y ont pas droit.

Redoutant « un déficit d’attractivité très important » pour ces métiers, M. Valletoux presse l’exécutif de trouver « une solution équitable« , faute de quoi le « Ségur » serait perçu « comme une injustice profonde qu’aucun discours de la part des pouvoirs publics n’est objectivement en mesure de justifier » .