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INDUSTRIE

Les salariés de Safran craignent des milliers de suppressions d'emplois en Europe

3 juin 2020 | Mise à jour le 3 juin 2020
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Les représentants des salariés au comité d'entreprise européen (CEE) du groupe Safran craignent « des milliers d'emplois supprimés en Europe » et réclament « une présentation globale de la politique industrielle à l'échelle mondiale » du motoriste et équipementier aéronautique.

« L'instance européenne de dialogue social n'entend pas se contenter d'informations-consultations fragmentées par pays », prévient dans un communiqué le CEE mardi, après une réunion le 20 mai dernier.

« Safran annonce des plans de réductions d'effectifs dans plusieurs pays européens, principalement au Royaume-Uni et en Pologne, mais aussi en Allemagne où des négociations sont en cours », ajoutent les représentants du personnel.

Toutes les activités sont touchées, selon eux, de la production à l'ingénierie. Au Royaume-Uni, ce sont les sièges, les nacelles et les activités électriques qui sont concernées et en Pologne les transmissions électriques.

Selon Daniel Baqué, délégué CGT, « le groupe va proposer une boîte à outils où pourront piocher les filiales dans chaque pays », avec des mesures allant de départs volontaires dans le cadre d'une rupture conventionnelle à des réductions du temps de travail et réductions salariales.

Il est question de 700 suppressions de postes au Royaume-Uni. Aucun chiffre n'a été communiqué pour la Pologne. En dehors de l'Europe, le Mexique (3 000 postes) et les États-Unis sont aussi touchés par les suppressions de postes.

« Ce sont des annonces parcellaires, nous réclamons une vision globale », a déclaré Daniel Baqué.

Lors de l'AG des actionnaires le 28 mai, le directeur général Philippe Petitcolin a annoncé un chiffre d'affaires divisé par deux en avril par rapport à 2019 en raison de la crise du secteur aérien provoquée par le Covid-19 et a évoqué des « licenciements à l'international » déjà engagés pour faire face à la crise, sans donner de détails.

Pour la France, il n'a pas parlé de licenciements, mais évoqué le chiffre de 20 000 personnes, soit 40 % des effectifs, qui étaient en chômage partiel.