Les syndicats de Suez demandent à la justice de « suspendre le projet de rachat » par Veolia
Le tribunal de Paris « a fixé l'audience de référé au 29 septembre », indiquent dans un communiqué les instances représentatives des salariés de Suez, qui font valoir qu'elles n'ont « pas été informées et consultées régulièrement sur ce projet ».
Le groupe français, spécialiste du traitement de l'eau et des déchets, fait l'objet d'une offre de rachat par son concurrent Veolia, qui a proposé fin août de racheter les 29,9 % de son capital détenus par son principal actionnaire, Engie.
Mais les syndicats de Suez sont « extrêmement inquiets des conséquences sociales de cette opération » et redoutent « plus de 10 000 suppressions d'emplois (…) dont 4 000 à 5 000 en France ».
Une estimation partagée par la direction de l'entreprise, qui a affirmé mardi que l'offre de Veolia « aboutirait à une casse sociale ».
L'assignation en référé d'Engie et Veolia offre donc une semaine de répit aux syndicats qui estiment que « cette procédure permettrait en outre à Engie de prendre le temps d'examiner l'offre alternative que Suez prépare ».
Le patron d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, avait affirmé début septembre qu'il « regarder (ait) avec la même attention » une éventuelle contre-proposition de Suez, à condition que ses dirigeants « ne perdent pas de temps et se mettent au travail pour (la) présenter si elle est possible ».