Hôpital public : un démantèlement programmé ?
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Le chantier de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été suspendu jeudi pour « quelques jours » afin de « mettre à plat » les règles de précautions sanitaires pour les personnes travaillant sur place, celles-ci n’étant « pas suffisamment appliquées », avait expliqué le préfet d’Ile-de-France.
L’incendie de la cathédrale gothique vieille de plus de 850 ans, le 15 avril, a provoqué la fusion de plusieurs centaines de tonnes de plomb contenues dans la charpente de la flèche et la toiture, qui se sont dispersées sous forme de particules.
Depuis l’incendie, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été relevés aux alentours de l’édifice et un groupe scolaire a été fermé sine die pour des travaux de nettoyage.
Afin de stopper la « dissémination des poussières de plomb » notamment dans les arrondissements à proximité de la cathédrale, le collectif de syndicats et d’associations exige des autorités qu’elles confinent le chantier, en enveloppant l’édifice et en faisant en sorte « que la pression intérieure soit inférieure à la pression atmosphérique », a précisé à l’AFP Benoît Martin, de l’Union départementale CGT.
« Il s’agit de créer une légère dépression » pour retenir les particules à l’intérieur de la Cathédrale, une technique utilisée pour contenir l’amiante à l’intérieur du campus universitaire de Jussieu à la fin des années 1990-début 2000, a ajouté Benoît Martin.
Dans son communiqué, le collectif en appelle au code du Travail « pour tous travaux impliquant les risques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) ».
Selon Benoît Martin, des salariés de sous-traitants privés chargés d’évacuer les œuvres de la cathédrale à la suite de l’incendie n’ont toujours pas reçu les résultats des plombémies effectuées dans la semaine qui a suivi le sinistre.
Rejoints dans leurs revendications par l’Association des familles victimes du saturnisme et l’association Henri Pézerat, les syndicats CGT donc ceux de la préfecture de police, de la petite enfance, de l’habitat, de la ville de Paris ou encore de la police d’Île-de-France, demandent la création à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu d’un centre de dépistage et de suivi « clinique, psychologique et social » pour « toutes les personnes exposées ».
Le collectif souhaite qu’« une cartographie rigoureuse de la pollution au plomb, telle que, les uns et les autres, nous la demandons depuis le mois d’avril », et « actualisée », soit rendue publique.
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