Prime « Macron » : la CGT critique le manque « d'agilité » de la Fnac
Le directeur général « Enrique Martinez a laissé entendre qu'il était trop tard pour verser cette prime, car cette annonce gouvernementale intervenait après les NAO (les négociations annuelles sur les salaires, NDLR). Venant d'une enseigne qui vante son agilité, cette excuse a de quoi surprendre », ironise le syndicat dans un communiqué.
« Surtout, cela ne correspond pas à ce qui a été annoncé aux syndicats. En effet, lors des NAO Fnac, la direction a affirmé que ce n'était ni le lieu ni le moment de parler de la prime Macron », assure encore la CGT.
« Le non-versement de cette prime est un nouveau coup dur pour les salariés de la Fnac qui sont nombreux à cumuler les périodes de chômage partiel depuis mars 2020 », poursuit la CGT en rappelant que la Fnac, « à l'inverse d'autres grands groupes, refuse en effet de compléter la part du salaire non pris en charge par l'État ».
Selon la CGT, la participation au sein du groupe ne devrait pas dépasser 190 euros par salarié cette année.
Mi-mars, le gouvernement a pourtant annoncé que les entreprises pourraient comme en 2019 et 2020, verser à nouveau à tous les salariés en 2021 une prime défiscalisée et exonérée de cotisations sociales d'un montant maximum de 1 000 euros.
Le ministère du Travail a ensuite précisé que le niveau de ciblage de la prime serait à discuter avec les partenaires sociaux afin notamment de la « centrer sur les bas salaires » et ainsi atténuer les effets de la crise économique sur les populations en difficulté.
M. Martinez a indiqué samedi sur France Inter que 60 magasins du groupe étaient actuellement fermés en raison de la crise sanitaire et que 2 000 employés étaient au chômage partiel.