22 janvier 2021 | Mise à jour le 22 janvier 2021
La CGT de Sanofi appelle les salariés du groupe pharmaceutique à une grève reconductible, à partir du 1er février, pour protester notamment contre les suppressions d'emplois, a annoncé le syndicat jeudi à l'AFP.
Après avoir lancé une grève d'une journée mardi, « la CGT appelle tous les salariés de Sanofi, sur tous les sites, à se mettre en grève reconductible à partir du 1er février », a déclaré à l'AFP Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT au sein du groupe.
Le syndicat réclame « l'arrêt de la casse des emplois », « refuse le nouveau plan d'économies » de la direction dévoilé en juin, demande une amélioration « urgente » des conditions de travail et souhaite la « réouverture des négociations annuelles obligatoires » (NAO) sur les salaires, a détaillé M. Peyren.
La grève de mardi a été « importante, mais pas suffisante pour que la direction daigne répondre aux salariés », a expliqué le responsable CGT.
Mardi, la direction avait compté « moins de 5 % de grévistes sur les effectifs France de Sanofi », avait indiqué un porte-parole du groupe. Cette première journée de grève avait été décidée en décembre par la CGT, qui avait été rejointe par d'autres syndicats, les coalitions intersyndicales pouvant varier localement d'un site à l'autre. « Si ces 5 % sont réels, je pense qu'il y a longtemps que la direction n'avait pas compté 5 % de grévistes », a ironisé M. Peyren, en s'interrogeant sur la méthode de calcul de la direction.
Comme lors de la première mobilisation, « les autres organisations syndicales pourront nous suivre » pour la grève reconductible, a-t-il ajouté. Dans certains sites, faire grève pendant « deux heures est suffisant pour perturber l'activité » d'une journée, a-t-il dit.
En juin dernier, Sanofi avait annoncé la suppression de 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France, dans le cadre de la stratégie mise en place par le nouveau patron, Paul Hudson.
Jeudi 28 janvier, le comité social et économique central (CSEC) de l'entité Sanofi Aventis Recherche et Développement (R&D) est convoqué pour une « réunion préliminaire » sur « l'évolution de la R&D en France à l'horizon 2022 », a indiqué à l'AFP Aline Eysseric de la CFDT. « Environ 400 postes en R&D » devraient disparaître, a-t-elle ajouté. La procédure d'information-consultation du CSEC doit débuter le 8 février.
Lundi, le président France de Sanofi, Olivier Bogillot, avait déclaré à l'AFP, sans donner de chiffre, que les suppressions d'emplois à réaliser en R&D se feraient via des « départs volontaires ».