
La CGT dénonce l'austérité qui sacrifie l'avenir
Les trois versants de la fonction publique ont manifesté et fait grève mardi 13 mai 2025 pour réclamer des moyens à hauteur de leurs missions, alors que la logique guerrière... Lire la suite
Las, le gouvernement poursuit la mise en œuvre de sa loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, prévoit de nouvelles coupes budgétaires en 2022 – et donc des suppressions de postes –, sans jamais fixer de rendez-vous salarial alors que le point d'indice (servant à calculer la rémunération des agents publics) est gelé depuis douze ans.
Face à un exécutif qui maintient « un cap gravement préjudiciable à la fonction publique », l'intersyndicale CGT, FA, FSU et Solidaires de la fonction publique riposte. Dans le cadre d'une « semaine d'actions diversifiées », elle a mobilisé le 6 avril « pour les salaires, l'emploi et les missions publiques ». À cette occasion, l'intersyndicale a dévoilé un document « inédit par sa dimension unitaire » : « La fonction publique du XXIe siècle – Ce que nous voulons n'est pas une fiction ».
« La politique menée par l'exécutif est à des années-lumière des besoins des agents, des missions qu'ils doivent remplir, et est contraire à l'intérêt général », dénonce Jean-Marc Canon, secrétaire général de l'Union fédérale des syndicats de l'État (UFSE-CGT). Soulignant les multiples réunions avec le ministère, il rappelle que « ce n'est pas leur quantité qui fait la qualité du dialogue social, mais les choses qui sont prises en compte, ou pas, par les pouvoirs publics ».
Or, le gouvernement choisit le « passage en force », dénonce le syndicaliste. D'où le mémorandum unitaire qui « matérialise » les propositions de l'intersyndicale au sujet de l'avenir de la fonction publique. Les quatre organisations veulent ainsi « casser l'image de syndicats purement contestataires » au service d'intérêts corporatistes qui leur est collée, alors que défendre la fonction publique, c'est aussi défendre « l'intérêt de tous les citoyens », martèle Jean-Marc Canon. En amont d'échéances électorales, elles veulent aussi « verser le document au débat public ».
Fusion des instances représentatives du personnel et suppression des CHSCT, embauches de contractuels facilitées, augmentation du temps de travail de fonctionnaires territoriaux, introduction du salaire au mérite… La loi du 6 août 2019, vise à rapprocher la fonction publique des standards du privé. Au risque de porter atteinte au modèle de société.
Jugeant qu'elle est « attentatoire à la démocratie sociale, porteuse d'accroissement de la précarité, d'allongement de la durée du travail », et qu'elle remet en cause le statut général des agents publics, l'intersyndicale en demande l'abrogation. Elle redoute aussi, qu'alliée à la future loi 4D (nouvel acte de décentralisation), la loi du 6 août 2019 accélère le démantèlement des services publics. À suivre.
Les trois versants de la fonction publique ont manifesté et fait grève mardi 13 mai 2025 pour réclamer des moyens à hauteur de leurs missions, alors que la logique guerrière... Lire la suite
La CGT, Solidaires, la CFE-CGC, UNSA, FO et la FSU ont appelé à une journée d'action dans la fonction publique ce mardi 13 mai. Lire la suite