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EMPLOI

GM&S : un petit sursis

9 mai 2017 | Mise à jour le 14 juin 2017
Par | Photo(s) : Thomas Jouhannaud / Maxppp
GM&S : un petit sursis

Après plusieurs mois de bataille pour un rachat du site, les GM&S, obtiennent un nouveau délai. Les constructeurs automobile s’engageront-ils à augmenter leurs carnets de commande pour permettre sa survie ? La CGT met la pression.

« On a obtenu un nouveau délai : jusqu’au 23 mai. On espère qu’il va permettre de déboucher sur une situation pérenne. Pour l’instant, c’est un petit sursis », lâche Vincent Labrousse, délégué syndical CGT de l’équipementier automobile creusois placé en redressement judiciaire depuis le 2 décembre.

Les 283 salariés du site craignaient que le tribunal, qui devait siéger le 5 mai, ne prononce la liquidation judiciaire pure et simple de l’entreprise malgré les multiples efforts déployés par la CGT pour sauver l’entreprise. La direction de crise de l’entreprise avait demandé un délai pour négocier au mieux une reprise de leur activité. C’est donc un soulagement et un peu de temps gagné pour continuer le marathon entamé il y a plusieurs mois afin de faire pression sur les donneurs d’ordre, PSA et Renault, pour s’engager sur un carnet de commande assez conséquent.

La responsabilité des donneurs d'ordre

« La période d’observation et les négociations, toujours avec un repreneur éventuel, se poursuivent », a-t-il indiqué. La CGT demande maintenant à rencontrer les donneurs d’ordre, Renault et PSA, la semaine prochaine. « Il s’agit de continuer à faire pression pour que PSA et Renault s’engagent davantage et fassent grimper le volume de leurs carnets de commande afin que les offres puissent se préciser », précise Vincent Labrousse.

Depuis une réunion organisée fin avril à Bercy avec les protagonistes du dossier, « des discussions quotidiennes sont en cours, notamment avec un repreneur qui nous semble solide, l’entreprise GMD », avait déclaré à l’AFP, le 3 mai, Renaud Le Youdec, directeur de crise mis en place par le mandataire judiciaire. Sauf que les conditions de l’offre de reprise de l’entreprise GMD, en particulier le nombre d'emplois conservés, dépendront des engagements de commandes pris par les constructeurs français auprès de GM&S. Or, jusqu’ici, Renault et PSA avaient évoqué le chiffre de 16 millions d’euros annuels de commandes – permettant le maintien de 90 à 100 emplois -, un volume « insuffisant » pour les salariés qui, eux, réclament 40 millions.

Des semaines décisives

Les négociations sont « longues et difficiles » parce qu’elles traitent « d’un métier précis et complexe », selon les termes de Renaud Le Youdec, celui de la filière emboutissage de l’automobile. « Pour créer les conditions d'une reprise de qualité et surtout durable, nous avons besoin de temps », avait-il insisté.

Il reste donc quinze jours au deuxième employeur de la Creuse et fabricant des pédaliers, carters et éléments de boîtes de vitesse pour faire plier les grands donneurs d’ordre de l’automobile. Affaire à suivre…