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GRÈCE

Grève générale grecque contre l’austérité

4 juin 2018 | Mise à jour le 5 juin 2018
Par | Photo(s) : Milos Bicanski / AFP
Grève générale grecque contre l’austérité

Manifestation à Athènes pour protester contre les politiques d'austérité en cours du gouvernement grec.

La Grèce sortira en août des plans d'aide mis en place par la troïka, qui lui impose depuis plus de dix ans réformes et plans d'austérité. Mais les « partenaires » européens d'Athènes continuent d’exiger de nouvelles mesures, que dénoncent les principales organisations syndicales. Le 30, elles appelaient à la grève générale.

 « Stop aux sacrifices des travailleurs ». Dans plusieurs villes de Grèce, les salariés ont défilé par milliers ce mercredi 30 mai, et ont de nouveau répondu massivement l'appel à la grève générale lancée par les deux principales organisations syndicales GSEE (privé) et Adely (public).

Salariés – avec ou sans emploi – et retraités paient le prix fort des réformes drastiques imposées par la troïka (Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire international) depuis 2010 en échange des prêts accordés. Ainsi, les privatisations se sont succédé. Les salaires ont perdu en moyenne 35 %. La moyenne des retraites est tombée à 700 euros mensuels. Le chômage continue de dépasser les 20 % et, en comptant ceux qui ne travaillent que quelques heures par semaine, atteint presque 30 %…

Nouvelles exigences de la troïka

Or, alors que le pays est censé sortir le 20 août du programme dit de sauvetage financier de ses créanciers et que le premier ministre Alexis Tsipras a présenté le mois dernier un plan de développement « pour le jour d'après », les « partenaires » européens d'Athènes exigent pour cette dernière séquence une série de nouvelles mesures renforçant encore l'austérité.

Le 19 mai, la Commission européenne a ainsi annoncé la conclusion d'un accord « technique » imposant à Athènes de nouvelles réformes à mener avant le dernier examen du programme d'aide. La Grèce, qui a renoué avec la croissance en 2017, est sommée d'alléger sa dette (178 % du PIB en 2017) au prix de plus de 80 mesures, parmi lesquelles un nouveau tour de vis sur les retraites ou encore la privatisation du marché de l'électricité.

Vers la fin du tunnel ?

Le gouvernement Tsipras espère cependant officiellement qu'avec la sortie du mémorandum, la Grèce pourra envisager enfin d'autres politiques économiques et sociales. « Au centre du vaste effort destiné à sortir de la crise, nous allons placer les travailleurs, ceux qui ont souffert, les chercheurs et le monde de la culture », a annoncé le premier ministre lundi 21 mai. Le nouveau plan du ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, prévoit en effet une série de mesures autour de trois axes : la lutte contre le chômage et la précarité, la normalité dans le domaine bancaire, une réforme du secteur de l'énergie pour l’orienter vers les énergies renouvelables.

La vraie question demeure celle du rapport de force, au sein de l'Europe en particulier, pour y parvenir…