Hôpital public : un démantèlement programmé ?
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Grève illimitée. Telle est la décision de la cinquantaine d'agents médico-sociaux des hôpitaux de Chartres, en Eure-et-Loir qui, depuis lundi 2 novembre, sont mobilisés pour réclamer une revalorisation salariale identique à celle obtenue par les hospitaliers lors des accords du Ségur de la santé, en juillet dernier.
« Cet accord “Ségur” a été signé un peu à la va-vite par certaines organisations syndicales selon nous car, à l'exception des Ehpad, il exclut tout le secteur médico-social », explique Stéphane Gaudemer, secrétaire général du syndicat des hospitaliers de Chartres. Ce qui, sur l'agglomération chartraine concerne 50 agents.
Lesquels ont eu la désagréable surprise de constater que leurs dernières fiches de paie n'avaient pas varié d'un centime. À la différence de celle de leurs collègues hospitaliers, qui ont vu leur salaire revalorisé, mais seulement « à hauteur de 90 euros ».
« Inadmissible », pour le responsable syndical. Qui rappelle que ces personnels qui travaillent dans des petites structures telles que les maisons départementales des personnes autistes ou les centres d'action médico-sociale précoce « sont bien des agents hospitaliers. Des fonctionnaires qui sont sur le même statut que tout agent hospitalier. Avec les mêmes devoirs, les mêmes obligations, et des avancements de grade identiques. »
Un véritable « mépris » difficilement supportable pour les thérapeutes, kinésithérapeutes, psychomotriciens, ergothérapeutes, éducateurs spécialisés, assistantes sociales et autres salariés d'un secteur médico-social qui, sur le territoire national, représente quelque 40 000 professionnels.
« Ces personnes ont fait le choix d'aller dans le secteur du médico-social, c'est une vocation. Mais à l'arrivée, ils se posent la question de savoir s'ils ne vont pas revenir sur le sanitaire dans la structure hospitalière basique », prévient Stéphane. « Si le médico-social n'est pas revalorisé de la même manière que les autres secteurs de la fonction publique, on part à la catastrophe. Il n'y aura plus de professionnels qui voudront aller dans ce secteur. » Plus qu'inquiétant pour le devenir de la santé de proximité.
Une crainte que certains directeurs d'établissement hospitalier ont vite balayée. « Des établissements de la région Centre-Val de Loire, à Tours, Dreux, Orléans, Chinon ou Blois ont déjà acté la revalorisation salariale pour leurs professionnels, mais cela reste des accords internes. »
Quant à celui de Chartres, le responsable syndical constate que « la direction a connaissance des négociations qu'il y a au ministère et nous dit qu'elle réagira assez rapidement dès qu'il y aura des consignes au niveau des ARS [agences régionales de santé, N.D.L.R].»
En attendant, « le mouvement continue. Jusqu'à satisfaction ! » assure Stéphane Gaudemer. Même si, Plan blanc à l'hôpital oblige, certaines activités sont évidemment assurées.
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