
Hôpital public : un démantèlement programmé ?
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Après un cri d’alarme sur les réseaux sociaux, l’équipe du service de réanimation pédiatrique et néonatale du centre hospitalier universitaire (CHU) de Purpan, à Toulouse a démarré, une grève le mercredi 21 mai. En sous-effectif, les soignants demandent plus de moyens.
« C’est un service difficile mais avec beaucoup d’humanité », témoigne Pauline, infirmière puéricultrice au service de réanimation pédiatrique et néonatale de l’hôpital des enfants du CHU de Toulouse. Malgré une équipe soudée, les soignants de ce service unique dans la région sont à bout de souffle. Ils sont en grève depuis l mercredi 21 mai.
Devant l’entrée de l’hôpital des enfants, quatre-vingts personnes, médecins, personnel paramédical et représentants de la CGT se sont rassemblées pour apporter leur soutien à un mouvement qui a démarré sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo devenue virale, infirmières puéricultrices et auxiliaires de puériculture dénonçaient des conditions de travail de plus en plus difficiles : « Aujourd’hui, nous parlons – pour vous, pour nous, pour tous les enfants, pour tous ceux qui ne peuvent pas s’exprimer ou qui ne pourront simplement plus jamais le faire – parce que nous n’avons plus le choix, parce que malgré les réunions, les alertes, la direction reste sourde, muette, immobile. »
« Il manque treize équivalents temps plein dans le service ! », souligne Julien Terrier, secrétaire CGT du CHU. Depuis décembre, soignants, syndicats et directions ont enchaîné plusieurs réunions pour parler du manque d’effectifs et essayer de trouver des solutions. Deux auxiliaires puéricultrices ont été recrutées dans le « pool » de l'hôpital des enfants, elles sont donc mobilisables sur d’autres services qu’en réanimation, où il y a aussi des manques de personnel : « Même si on nous dit qu’elles seront affectées en priorité à la réanimation, ce n’est pas suffisant », souligne Pauline. Ces recrutements ne viennent pas combler les 6 postes d’auxiliaires de puériculture et les 7 postes d’infirmières puéricultrices revendiqués : « On a le sentiment du travail mal fait, c’est insupportable », déplore l’infirmière. Une situation qui impacte toutes les familles et surtout les enfants qui se retrouvent dans le service : « Les soignants n’en peuvent plus », ajoute Julien Terrier.
Chaque année 1 100 enfants âgés de 0 à 18 ans arrivent de toute la région dans le service. Le CHU de Purpan projette de construire un grand hôpital régional des enfants. Cela permettrait de faire passer le nombre de lits de réanimation pédiatrique de 22 à 40. Chiffré à 180 millions d’euros, le projet pourrait aussi doubler la surface de l’hôpital des enfants actuel (de 21 500 m² à 45 000 m²). Mais il ne devrait voir le jour qu’en 2031… Pas sûr que l’équipe du service de réanimation pédiatrique et néonatale tienne jusque là sans effectif supplémentaire. Malgré des demandes réitérées des syndicats la direction ne prévoit toujours pas de nouvelle réunion avec l’équipe paramédicale.
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