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SYNDICALISME

Journée des luttes gagnantes : comment gagnent-ils ?

15 février 2018 | Mise à jour le 26 février 2018
Par | Photo(s) : Bapoushoo
Journée des luttes gagnantes : comment gagnent-ils ?

Journée des luttes gagnantes CGT à Montreuil le 14 février 2018.

Faire témoigner les salariés qui ont imposé des luttes gagnantes dans le paysage social ces deux dernières années : c'était le pari de la CGT, ce 14 février, où deux cents militants environ sont venus raconter une prise de conscience, une stratégie, des revendications, un bras de fer qui en valait la peine.

Certains lisent quelques notes griffonnées dans le train, d'autres sont portés par l'élan de l'espoir ou le ton de la colère. Chacun raconte son histoire à sa façon, mais tous poursuivent un seul objectif : améliorer la condition qui leur est faite au travail. Faire triompher une idée de justice sociale, un principe de meilleure répartition des richesses. Qu'ils aient obtenu une augmentation de salaire, une reconnaissance du temps de travail ou des CDI pour des collègues sans papiers, intérimaires ou vacataires, les syndicalistes CGT qui se sont succédé lors de la journée « luttes gagnantes », organisée par le syndicat, le 14 février, ont témoigné avec la même sincérité. Celle de ceux qui luttent pour leur dignité.

« Quoi de mieux, contre une certaine forme d'inertie, voire un certain fatalisme que certains tentent de nous imposer dans le paysage social, qu'une CGT qui se rassemble et témoigne de ses luttes et de ses succès ? », lançait la confédération dans son invitation à cette journée. Au niveau national, la morosité du contexte sociopolitique et les difficultés de la situation économique sont indiscutables. Mais les faits sont là : sur le terrain, dans des collectivités ou des entreprises, des salariés se battent pour obtenir — le plus souvent — de meilleures rémunérations, l'embauche de nouveaux effectifs, l'amélioration des conditions de travail. « Ce sont plus de 300 luttes gagnantes que nous avons engrangées entre 2016 et 2017 », posait d'emblée, Virginie Gensel-Imbrecht, dirigeante de la CGT.

Au-delà de l'exhaustivité de l'inventaire qui démontre l'utilité de la CGT auprès des salariés dans une période économique marquée par le chômage de masse, la faiblesse du pouvoir d'achat et le recul des services publics, quels enseignements tirer de ce florilège ? Comment peuvent-ils servir de point d'appui à d'autres luttes ? Et très concrètement, quels sont les éléments déclencheurs qui ont engendré ces mouvements collectifs de révolte ? Comment des besoins concrets sont devenus des revendications ? Quel type de préparation a précédé le début d'un processus de négociation ? Et celle, nécessaire, au lancement d'une mobilisation, occupation des locaux ou grève ?  Comment s'est imposé un mode de lutte ? Quel rôle les relais interprofessionnels — UD, UL… — ont-ils joué ? Quelles convergences avec d'autres luttes ont-elles pu être créées ? Quelles actions communes avec des habitants citoyens ?

Ces questions seront au cœur de l'enquête du prochain numéro de la NVO, au mois de mars. Mais d'ores et déjà, plusieurs militants s'expliquent en quelques mots sur ce qui a fait de leur lutte une victoire… retrouvez dès la semaine prochaine, une série de portraits.