Occupation de la salle de sport "keep cool" du 22 rue de Chateaudun à Paris par les salariés de la sous traitance du nettoyage, la société BSL, le 15 octobre 2018.
Au terme d'une longue séance de négociation entamée hier après-midi entre la CGT Paris, l'employeur BSL Propreté et le donneur d'ordre, Keep Cool Fitness, les grévistes ont obtenu gain de cause sur l'ensemble de leurs revendications : rattrapage des congés payés dont ils étaient privés et des heures supplémentaires jamais payées, mise en conformité de leurs contrats de travail, abolition des lettres de démission qu'ils étaient contraints de signer à l'embauche.
Plus important encore, ils gagnent le sésame pour la liberté de travailler légalement en France, les fameux « papiers » sans lesquels ils étaient condamnés jusqu’ici à subir l’arbitraire patronal. Formulaires Cerfas et certificats de concordance en poche, ces huit travailleurs de l’ombre vont pouvoir entamer les procédures de régularisation de leur situation administrative avec les services de la préfecture de Police, laquelle s’est engagée à examiner leurs dossiers « avec un regard positif », a indiqué Marilyne Poulain, négociatrice pour la CGT Paris et le collectif confédéral CGT Travailleurs migrants.
Hasard ou coïncidence, au moment où hier soir 16 octobre, à Paris, les négociateurs signaient le protocole de fin de conflit, la CGT célébrait à Montreuil la victoire des 168 travailleurs sans papiers qui , l’an dernier, s’étaient mis en grève 6 semaines durant dans divers départements et entreprises d’Ile de France. Tous présents à ce buffet fraternel, les 168 aujourd’hui régularisés ont salué, émus, la lutte engagée la veille par leurs frères de combat syndical de BSL Propreté. Témoignant tour à tour des combats menés avec la CGT pour leur régularisation, ils se sont engagés à toujours rester solidaires, toujours unis, toujours et plus que jamais CGT.
Dix travailleurs sans papiers de l’entreprise de nettoyage BSL propreté, sous-traitant de salles de fitness à Paris, s’étaient mis en grève le 15 octobre. Soutenus par la... Lire la suite
Les travailleurs sans papiers qui, entre mars et avril, étaient entrés en grève simultanément dans 7 entreprises différentes et dans 4 départements franciliens ont fêté,... Lire la suite
