À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
MOYENS SYNDICAUX

La bourse du travail d’Aubervilliers fait peau neuve

19 novembre 2015 | Mise à jour le 28 février 2017
Par | Photo(s) : Souleymane Bagayogo
La bourse du travail d’Aubervilliers fait peau neuve

Toulouse, Le Blanc-Mesnil, Bobigny, Pontoise, Nice, Saint-Ouen… Dans toutes ces villes, les locaux syndicaux sont menacés par les nouvelles majorités municipales issues des urnes de 2014.

À rebours de cette tendance antisociale et particulièrement anti-syndicale, le maire d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Pascal Beaudet, vient d'inaugurer des locaux flambant neufs pour les cinq organisations syndicales (CGT, FSU, SNUIPP, FO, CFDT) historiquement implantées dans cette commune.

« Nous remercions très sincèrement monsieur le maire d'avoir réaffirmé sa volonté politique d'avoir une bourse du travail dans sa ville et de lui donner les moyens d'exercer son activité auprès des travailleurs et des administrés », lui assurait chaleureusement Anna Bottega, la secrétaire de l'union locale CGT lors de l'inauguration, le 5 novembre.

Spacieux, lumineux, fonctionnels, les nouveaux locaux sont par ailleurs stratégiquement situés au cœur du quartier des grands magasins d'Aubervilliers, poumon économique de la ville.

Une aubaine pour les milliers de salariés qui y travaillent, et pour cause : mieux connu sous son appellation de « zone de non-droit », le quartier des grands magasins pullule de microentreprises des secteurs de l'import-export, du commerce et du BTP peu soucieuses du respect du droit du travail.

Devenu fief du travail précaire, ce cœur économique de la ville prospère de la misère de travailleurs sans-papiers, non déclarés, intermittents, temps partiels, etc.

Autant dire qu'en s'implantant au centre de ce quartier, les militants de la bourse du travail ne risquent pas de chômer. Encore moins depuis que de grandes administrations et sièges sociaux d'entreprises telles que Icade ou Veolia ont annoncé leur arrivée prochaine.

« Une bourse du travail remplit une mission d'utilité publique », a d'ailleurs souligné Pascale Baudet, en rappelant que celle d'Aubervilliers accueillait chaque année près d'un millier de salariés pour les renseigner, informer sur leurs droits, les conseiller juridiquement et, surtout, les accompagner dans la mise en place de leur propre syndicat au sein de l'entreprise qui les emploie.

Une bourse du travail, c'est aussi un lieu de convergence entre divers acteurs du mouvement social, CCAS, Pôle emploi, associations caritatives et collectifs, médecine et inspection du travail… Un puissant réseau dont le travail coordonné permet d'apporter à chacun des réponses aux situations les plus complexes.