28 janvier 2019 | Mise à jour le 26 janvier 2019
Les 14 000 salariés intérimaires et permanents de Start People étaient appelés à voter le 22 janvier 2019 pour l'élection de leur CSE. La CGT arrive largement en tête avec 60,80 % des voix en tout.
« C'est une très grande victoire » se félicite André Fadda, responsable de la CGT Intérim et salarié de la société Start People. Avec 69,3 % des voix, on peut même parler d'un raz-de-marée de la CGT dans le collège ouvriers et employés, devant FO 30,14 % des voix. La CGT rafle donc 17 sièges dans ce collège, tandis que FO en récolte 7.
Chez les deuxième et troisième collèges, les résultats sont moins probants puisque la CGT n'a pas pu présenter de candidatures. Pour les représentants des agents de maîtrise FO et la CFE-CGC font quasiment jeu égal en se partageant un siège chacun. Quant au troisième collège (celui des ingénieurs et cadres), là c'est la CFDT qui rafle la mise avec près de 40 % et deux sièges. FO et la CFE-CGC y recueillent respectivement 22,22 % et 37,78 % (un siège chacun).
Une exigence de respect
Dans un communiqué, la CGT Intérim souligne le message fort qui ressort de ces élections avec des salariés qui veulent désormais revendiquer leur place entière au sein de l'entreprise :
« Les intérimaires, trop longtemps impactés par la précarité, des salaires qui n'évoluent pas et des conditions de travail qui se dégradent, veulent se faire respecter. Les personnels administratifs et commerciaux, victimes de surcharge de travail et le manque d'effectifs, obligés de travailler dans un climat parfois difficile, entretenu bien souvent par la pression des objectifs, les consignes contradictoires, les pratiques managériales humiliantes, demandent plus de respect, et que leurs compétences, savoir-faire et qualifications soient reconnus dans l'entreprise par de réelles augmentations de salaire. »
Ces dernières années, la CGT a mené d'importantes campagnes avec et en direction des intérimaires. Celles-ci ont porté sur les salaires, la précarité, la reconnaissance professionnelle, mais aussi surtout sur les conditions de travail et la santé au travail qui est statistiquement bien plus dégradée que pour les salariés en CDI.
Elle a aussi mis l'accent sur l'importance des accidents du travail souvent masqués par les employeurs.
Manifestement, le travail CGT a fini par être reconnu par les premiers intéressés. Le syndicat se réjouit du point d'appui que représente le fait d'être majoritaire au CSE. Elle entend y œuvrer pour « l'augmentation des salaires, l'amélioration des conditions de travail, une véritable reconnaissance professionnelle et l'accès aux droits des activités sociales et culturelles du Comité social et économique pour tous. »
Intérimaires : négociations en cours