Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
Donald Trump a finalement donné lundi 23 novembre au soir son feu vert au processus de transfert du pouvoir à son successeur, Joe Biden, après plus de deux semaines de déni des résultats du scrutin présidentiel du 3 novembre. Le candidat démocrate, ancien vice-président lors du mandat de Barack Obama, deviendra le 20 janvier prochain le 46e président des États-Unis, et sa colistière, Kamala Harris succèdera à Mike Pence comme vice-présidente.
La nouvelle équipe arrivera à la Maison Blanche, après quatre années de Donald Trump au pouvoir, dans un pays profondément divisé. Avec son slogan « America First », Donald Trump continue de bénéficier du soutien inconditionnel d'une partie des Américains notamment au sein de la population « blanche », parmi les classes moyennes rurales, celles des anciennes régions industrielles et, au sud du pays, précarisées par les conséquences de la mondialisation libérale, inquiètes quant à un risque de déclassement, qui voient dans l'immigration un danger existentiel, et dont une partie est armée et demeure galvanisée par l'Église évangéliste.
Les électeurs de Joe Biden, eux, ont d'abord voulu le départ de son prédécesseur dont les tweets faisaient office de communiqués, le machisme le disputant là à la trivialité. Sur le plan intérieur, le mandat du milliardaire républicain qui promettait des millions d'emplois grâce au protectionnisme (notamment contre la Chine) s'est surtout caractérisé par ses orientations antisociales, avec la mise en cause de l'Obamacare (au nom de la responsabilité individuelle au détriment de la solidarité), avec la plus grande baisse d'impôts des dernières décennies, ou encore avec des attaques continues contre les organisations syndicales.
Il a aussi été marqué par une « tolérance zéro » à l'encontre des migrants, ou l'impunité d'une police accusée de violences racistes, parfois mortelles. Sur le plan diplomatique, Donald Trump, c'est aussi la volonté de construire un mur à la frontière mexicaine, et une politique étrangère faisant fi du droit international (comme en Palestine) et des accords signés (comme l'accord de Paris sur le climat ou celui sur le nucléaire iranien).
C'est de la lutte contre l'épidémie de Covid qui ravage le pays que Joe Biden a promis de faire une priorité : mi-novembre, on recensait plus de 11,5 millions de cas et plus de 250 000 morts, alors que Donald Trump n'a eu de cesse d'en minimiser les effets et de prioriser l'économie. Joe Biden entend également annuler la procédure de retrait des États-Unis de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La relance économique et le retour des États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat (John Kerry sera en charge du dossier) font aussi partie de ses priorités.
Joe Biden souhaite engager un plan de relance de la production de 700 milliards de dollars, qu'il compte en partie financer par une révision de la fiscalité. Le programme sur lequel s'est engagé le binôme Biden-Harris est en fait le fruit d'un compromis élaboré à l'été avec l'équipe de Bernie Sanders, réputé plus à gauche, et qui s'était désisté dans la course à l'investiture démocrate au profit de Joe Biden pour « battre Donald Trump », selon lui « le président le plus dangereux de l'histoire moderne ».
En matière de santé, la feuille de route ne prône pas un « Medicare » pour tous, mais la possibilité d'accéder à une assurance publique de qualité et abordable. En matière sociale, elle prévoit un salaire horaire minimum à quinze euros. Sur le climat, elle fixe l'objectif d'une neutralité carbone à l'horizon 2050. Autres chantiers : un accès plus abordable à l'éducation (des millions d'Américains devant aujourd'hui rembourser de lourds emprunts de leurs années d'études) et une réforme de l'immigration. Joe Biden a promis d'annuler le décret migratoire de Donald Trump interdisant l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de plusieurs pays, et veut obtenir une loi contre les crimes racistes.
En matière de politique étrangère, Antony Blinken (ancien secrétaire d'État adjoint sous Barack Obama), sera à la manœuvre. L'on peut espérer un meilleur respect du droit international par la nouvelle équipe. Sans forcément pour autant que les États-Unis reviennent sur l'ensemble des décisions prises par Donald Trump. De leur côté, les organisations syndicales qui se sont mobilisées pour faire battre Donald Trump sont à la fois soulagées et déterminées à rester vigilantes pour le respect des droits et de la santé des travailleurs. Une page se tourne, mais le combat est loin d'être fini.
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