1 septembre 2020 | Mise à jour le 3 septembre 2020
La RATP a annoncé le 27 aout dernier, le licenciement d'Alexandre EL Gamal, dirigeant de la CGT RATP et élu CSE et au comité de groupe France RATP. Il paie son action syndicale durant la crise du coronavirus et pendant des mobilisations sociales au sein de l'entreprise.
La décision de l'entreprise est tombée à la fin du mois d'aout : licenciement pour le responsable syndical, Alexandre El Gamal. Il était sous le coup d'une procédure de révocation, initiée par la direction de la RATP et, plus largement, d'une campagne antisyndicale depuis des mois.
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Dans un communiqué de presse, la CGT RATP tonne contre un “licenciement abusif”, qui liste les “vraies raisons de cette opération patronale odieuse”.
Mobilisé sur les grèves contre la réforme des retraites en décembre 2019 et janvier 2020, Alexandre El Gamal était devenu une cible pour la direction de l'entreprise publique. Il avait aussi joué un rôle important, en tant que secrétaire du CSE, pour alerter sur l'état des protections et autres protocoles de sécurité et exiger des moyens pour la sécurité des personnels et voyageurs, pendant la crise du coronavirus.
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La CGT RATP a dénoncé un dossier monté à charge et calomnieux contre le dirigeant syndical et estime incroyable de voir une “entreprise publique devenir le bras armé d'un gouvernement brutal”. Pensant “baillonner la CGT RATP et ses dirigeants, l'entreprise se trompe” prévient le communiqué.
Le combat contre cette injustice n'est pas terminé, le syndicat indique qu'il va demander à l'Inspection du travail d'annuler ce licenciement. Alexandre El Gamal est le dernier exemple en date de cette stratégie de casse du mouvement social, par différents moyens.