À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
MÉDECINE DU TRAVAIL

L'entretien de la Vie Ouvrière : Anne Marchand lève le voile sur les cancers d'origine professionnelle

10 juillet 2024 | Mise à jour le 10 juillet 2024
Par | Photo(s) : Bruno Troulet
L'entretien de la Vie Ouvrière : Anne Marchand lève le voile sur les cancers d'origine professionnelle

Anne Marchand est sociologue et historienne, chercheuse au laboratoire IRIS à l'Université Sorbonne Paris Nord à Bobigny. Crédit photo : Bruno Troulet

Selon un récent rapport du ministère de la Santé, 14 000 à 30 000 nouveaux cas de cancer dépistés chaque année en France seraient d'origine professionnelle. Le cancer est même la première cause de décès par le travail en Europe. Mais qui en parle ? Anne Marchand est sociologue et historienne. Depuis vingt ans, elle étudie ces cancers causés par le travail et œuvre à faire reconnaître la responsabilité des employeurs dans cette épidémie. C’est tout le sens de son engagement au sein du Giscop93 (le Groupement d'intérêt scientifique sur les cancers d'origine professionnelle), un dispositif de recherche-action inédit qui accompagne les patients atteints de cancers en Seine-Saint-Denis dans le parcours du combattant qu’est la reconnaissance en maladie professionnelle.

Dans ce nouvel entretien de La Vie Ouvrière, nous la recevons à l’occasion de la sortie de « (RE) connaissance des risques cancérigènes au travail dans les mines », paru en décembre dernier aux éditions Arcanes 17, dont elle a rédigé la préface. Cet ouvrage collectif, élaboré par la Fédération des Mines et de l’Énergie (FNME-CGT), offre un aperçu extrêmement précis du travail dans les mines et permet de prendre conscience de la foule de substances cancérogènes auxquels les mineurs ont été exposés. Ce recueil sera une aide précieuse pour les anciens mineurs souffrant d’un cancer (ou leurs ayants droit) dans leurs démarches pour faire reconnaître l’origine professionnelle de leur maladie.

De mine, il est par ailleurs question dans le prochain numéro de notre revue trimestrielle La Vie Ouvrière. Dans l’Allier, la multinationale Imerys prévoit d’ouvrir la plus grande mine de lithium d’Europe à horizon 2028. L’objectif ? Produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an, de quoi équiper 700 000 voitures électriques annuellement. Alors qu’Imerys défend un projet synonyme de souveraineté économique et de transition écologique, d’autres questionnent un choix de société imposé à marche forcée. Nous avons mené l’enquête.