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HÔPITAL

Les agents de propreté de 7 hôpitaux parisiens en grève

1 mars 2021 | Mise à jour le 9 mars 2021
Par | Photo(s) : Arthur Nicholas Orchard / AFP
Les agents de propreté de 7 hôpitaux parisiens en grève

Les agents de propreté de Challancin, société sous-traitante intervenant dans les hôpitaux parisiens, sont en grève depuis le 1er mars. La faute à l'AP-HP qui à force de tirer les prix vers le bas met en danger ses structures hospitalières.

« En pleine crise sanitaire et alors que l'on demande des moyens pour que les agents de propreté travaillent dans de bonnes conditions, on vient encore nous massacrer ! On n'est pas d'accord », peste François Ngiangika, secrétaire général des agents de propreté, entouré ce lundi 1er mars au matin par une centaine de ses collègues venue protester devant l'hôpital Cochin, à Paris. Ce n'est pas le seul édifice de l'AP-HP concerné. La mobilisation touche six autres établissements parisiens de l'Assistance publique (Necker, Georges Pompidou, Saint-Antoine, Hôtel Dieu, Corentin et Diderot), réunit au total plusieurs centaines de salariés.

« Dans le cadre de son dernier appel d'offres, l'AP-HP demande à Challancin de baisser ses prix de 30 % », dénonce François. « En conséquence la société a pris la décision de ne pas prolonger les CDD, dont certains là depuis plus de deux ans, et face cette diminution des effectifs, ils commencent à muter le personnel d'un endroit à l'autre en fonction des besoins. Et comme en plus, l'AP-HP exige aussi la hausse des prestations, on demande encore plus de travail à moins de travailleurs. Ça fait beaucoup. »

Grève gagnante des sous-traitants du ménage des Hôpitaux de Paris

D'autant qu'à cette baisse annoncée des effectifs, s'ajoute la fin de l'application des accords de site et des acquis passés avec les salariés. « À Necker, on a réussi à obtenir un quatorzième mois de salaire et une prime de panier, mais dans d'autres hôpitaux, il y a des salariés qui sont la depuis plus d'un ou deux ans qui n'ont pas même de treizième mois », constate le représentant syndical qui ironise également sur le fait que « à Georges Pompidou, les camarades sur le site avec Challancin depuis 2018 travaillent toujours avec des pantalon Elior et des chemises et des blouses d'un autre sous-traitant et n'ont pas encore reçu d'équipement ». Et de revendiquer « le maintien des effectifs et des acquis et l'harmonisation des salaires pour tous ».

« L'AP-HP tire les prix vers le bas et cela a des impacts sur la qualité des prestations de propreté et sur les conditions de travail des agents », confirme Isabelle Callec, secrétaire CGT à l'hôpital Saint-Antoine, qui « soutient à fond » les grévistes. « On voit bien qu'on leur demande de plus en plus avec toujours moins d'effectifs, cela ne nous convient pas. Il faut au contraire, avec la crise de la Covid-19, que les équipes de ménage soient renforcées, car leurs conditions de travail ont des répercussions sur les services de soins. » Un soutien manifestement partagé par la CGT de Cochin qui s'est fendue d'un mail à la direction de son établissement pour s'inquiéter des dangers que peuvent entrainer ces baisses d'effectifs.

« La direction est venue nous dire : “Vous reprenez le travail et après on ira négocier.” », raille François Ngiangika. « Ce que l'on attend de la direction, c'est qu'elle nous fasse des propositions sérieuses. Tant qu'il n'y a pas de négociations, on ne reprend pas le travail. »

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