ATSEM : la grève reconductible pour se faire entendre
Quatre organisations syndicales des services publics territoriaux appellent les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles à commencer dès le 19 avril une grève... Lire la suite
Fermeture du Parc floral ou de la médiathèque, portes closes à l'accueil du CCAS, de la mairie et dans certaines crèches, services de cantine dans les écoles primaires et techniques de la ville perturbés, policiers municipaux en grève… la colère gronde chez les agents de catégorie C d'Orléans qui, mardi 21 mai, étaient entre 3 et 400 à battre le pavé du parvis de la mairie. En cause : le paiement de leur prime de service.
« Cette prime calculée sur les évaluations de l'année précédente était versée en une seule fois au mois de mars de l'année en cours », explique Adeline Leguiset, secrétaire général CGT-Ville d'Orléans et Métropole. « Elle a donc été versée en mars 2018 pour l'année 2017, et les agents partis en retraite en décembre dernier ont touché intégralement leur prime 2018. Jusque là, tout allait bien. »
Jusque là. Car depuis, la prime en question est passée sous la moulinette du Rifseep (Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l'expertise et de l'engagement professionnel)et s'est transformée en indemnité mensuelle versée sur l'année en cours. Ce qui « change la donne ». Sérieusement.
« Des agents partis en retraite en février n'ont pas touché la prime de 2018 mais seulement les indemnités correspondant aux deux premiers mois de 2019 », constate Adeline qui précise par ailleurs que « l'indemnité mensuelle est indexée à la fiche de paye et toute journée de carence ou de grève impacte cette indemnité à hauteur de 1/30e, ce qui n'était pas le cas auparavant ».
Quant à la prime de l'année 2018, elle est tout simplement passée à la trappe. Ou presque. Car une dérogation prise par le Conseil municipal stipule en effet qu'elle ne sera versée que « lors du départ de la collectivité pour raison de retraite ou de mutation ». De quoi laisser la syndicaliste de 46 ans plus que pantoise. « Cette prime de 942 euros, les gens en ont besoin maintenant. Pas dans 20 ans ! »
Difficile à avaler aussi pour les quelque 1 500 agents concernés, dont le salaire moyen tourne autour de 1 300 euros. D'autant plus remontés contre leur mairie que la rencontre avec les syndicats à la suite de la manifestation de mardi dernier n'a pas vraiment abouti. « Il n'y a pas eu de remise en cause de la prime mais le maire a finalement sorti de son chapeau une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat de 200 euros ! 200 € brut au lieu de 942 brut, ça fait une sacrée différence ! », fustige Adeline.
Un ressentiment manifestement partagé par l'intersyndicale qui, portée par la forte mobilisation du 21, appelle à un nouveau rassemblement devant la mairie ce mardi 28 mai. « Cette prime de pouvoir d'achat, ce n'est pas cela que l'on veut ou alors, il faut qu'elle soit du montant de la prime de service. Ils peuvent l'appeler comme ils le veulent, nous la donner en 2 ou 3 fois, mais c'est 942 euros. Et pas dans 20 ans ! »
Quatre organisations syndicales des services publics territoriaux appellent les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles à commencer dès le 19 avril une grève... Lire la suite
En grève reconductible depuis le jeudi 11 janvier, les agents contractuels de la mairie de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) refusent la privatisation du service public de... Lire la suite