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Patrimoine

Les Archives nationales dans le collimateur de la Cour des comptes

13 février 2017 | Mise à jour le 13 février 2017
Par | Photo(s) : Anna Solé
Les Archives nationales dans le collimateur de la Cour des comptes

Changement du statut juridique des Archives nationales, fermeture définitive du site de Fontainebleau, projet de déménagement des fonds du site parisien avec extension du site de Pierrefitte, casse des acquis sociaux, autant de recommandations du rapport, que la CGT-Archive juge néfastes et combat.

Depuis de nombreuses années et de nombreuses mobilisations, la CGT-Archives se bat pour une mise en adéquation de ses missions avec les moyens (en locaux et en personnel) qui lui font cruellement défaut.

Le rapport de la Cour des comptes, intitulé « Les Archives nationales : les voies et les moyens d'une nouvelle ambition » pointe nombre de dysfonctionnements et insuffisances que constatent la CGT-Archives depuis des années, comme « les arriérés de tri et de traitement des archives », « l'insuffisance chronique des magasins de stockage » ou le fait que « l'autorité ministérielle de rattachement n'a pas pleinement joué son rôle », « la gestion prévisionnelle des emplois », « les problèmes de santé affectant un nombre croissant d'agents » ou encore une « évaluation peu réaliste du besoin de stockage ». Toutes réalités que la CGT-Archives dénonce.

Mais le bât blesse sur les préconisations présentées comme solutions idéales à ces problèmes dans le rapport de la Cour des comptes, recommandations que la CGT-Archives condamne fermement.

 

Notamment le : « changement du statut juridique des trois services d'Archives nationales (Archives nationales de Paris, Fontainebleau, Pierrefitte ; Archives nationales du monde du travail de Roubaix ; Archives nationales d'Outre-Mer d'Aix-en-Provence) qui fusionneraient en un établissement public à caractère administratif (EPA), ce qui permettrait notamment l'embauche légale d'un volant encore plus important de personnels précaires (vacataires, contractuels, CDD) et de multiplier les privatisations totales ou partielles des missions de service public :

  • la fermeture définitive du site de Fontainebleau ;
  • l'évaluation de la pertinence du maintien de la conservation des fonds d'archives sur le site de Paris et leur déménagement vers le site de Pierrefitte ;
  • l'extension des équipements du site de Pierrefitte ;
  • la casse des « 35 heures » et des acquis sociaux (jusqu'aux « récupérations » et aux « bons d'habillement »), etc. »

 

Craignant que le service public des Archives nationales – patrimoine national aux missions définies par la loi depuis la Révolution – ne soit sacrifié sur l'autel des lois du marché, voire menacé de disparition, la CGT-Archives rappelle son attachement au service du public et appelle à la mobilisation des personnels. Un dossier à suivre, les Archives nationales touchant à bien des aspects de notre culture (par exemple l'histoire) mais aussi de notre quotidien (par exemple tous documents concernant le patrimoine des Français).

 

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