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Coronavirus

Les États-Unis suspendent leur financement de l’Organisation mondiale de la Santé

17 avril 2020 | Mise à jour le 6 mai 2020
Par | Photo(s) : Fabrice COFFRINI / AFP
Les États-Unis suspendent leur financement de l’Organisation mondiale de la Santé

Le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus

Alors que la pandémie nécessite une solidarité internationale pour lutter contre le virus et sa propagation, Donald Trump a décidé de suspendre la participation des États-Unis au budget de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), mettant en cause sa gestion de la crise sanitaire et sa confiance envers Pékin.

Donald Trump a donc décidé de suspendre la participation des États-Unis au financement de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le président américain l'a annoncé le 15 avril 2020 à l'occasion d'une conférence de presse à Washington, accusant l'OMS de « mauvaise gestion » et de « dissimulation de la propagation du coronavirus », du fait d'une trop grande confiance dans les déclarations officielles du régime chinois.

Une telle décision risque d'avoir des conséquences très graves pour l'organisation onusienne, d'autant que les États-Unis sont actuellement l'un de ses plus gros contributeurs au budget de l'OMS, devant la Chine, le Japon, l'Allemagne, le Royaume-Uni puis la France.

L'organisation onusienne a naturellement déclaré regretter une telle décision, son directeur, Tedros Adhanom Ghebreyesus, précisant qu'elle devrait chercher les moyens d'y faire face.

Retraits unilatéraux d'institutions ou accords internationaux

Ce n'est pas la première fois que le Président américain prend de telles décisions à l'égard d'institutions internationales lorsque leur orientation ne lui convient pas, ou d'accords qu'il dénonce. Il s'agit à la fois de faire pression sur ses « partenaires », et de répondre à des préoccupations de politique intérieure, selon son slogan de campagne « America first », « Les États-Unis d'abord ».

Ainsi du retrait américain de l'Unesco (notamment accusée de soutenir les droits nationaux palestiniens), puis de l'Accord de Paris sur le climat, ou encore de l'accord sur le nucléaire iranien…

Le discours trumpien consiste en outre à accuser les institutions internationales de trop soutenir les pays les plus pauvres au détriment, notamment, de Washington…

Un choix, aussi, de politique intérieure

Cette fois, Donald Trump n'est pas le seul dirigeant à mettre en cause un manque de transparence des dirigeants chinois sur l'ampleur de l'épidémie. Mais au moins jusqu'en mars, il n'hésitait pas à féliciter Xi Jinping pour la gestion chinoise de cette crise sanitaire. Il affirmait alors qu'aux États-Unis, tout était « sous contrôle ».

Depuis, les États-Unis comptent plusieurs centaines de milliers de cas de contamination et plusieurs dizaines de milliers de décès tandis que des millions d'Américains se retrouvent au chômage. Accuser Pékin relève donc aussi du pari politique en période de campagne électorale.

Les accusations de Donald Trump contre l'OMS ne datent cependant pas de la crise du Coronavirus. Et des élus républicains demandent depuis des mois la réduction du financement américain.

Les conséquences d'une telle décision en pleine pandémie et alors que nombre de pays ne disposent pas des moyens sanitaires pour y faire face seront en tout cas catastrophiques, tant que d'autres États ne trouveront pas les moyens de compenser le déficit ainsi soudainement créé.

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