Hôpital public : un démantèlement programmé ?
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Avec 100 % du service en grève depuis novembre 2020, les salariés de la Mas de l'hôpital de Decazeville étaient mobilisés largement pour montrer leur mécontentement. Désireux de faire valoir leur droit face aux négociations du Ségur de la Santé — qui avaient abouti sur un protocole d'accord que la CGT avait refusé de signer — c'est toute la structure qui s'était mise à l'arrêt. Le Ségur laissait notamment de côté les personnels des secteurs médico-social.
« Dans l'Aveyron, deux services étaient en grève totale depuis novembre, indique Pascal Mazet, secrétaire du syndicat CGT de l'hôpital de Decazeville et secrétaire départemental CGT Santé. 15 personnes au MAS et 4 personnes dans un service de soins infirmiers à domicile. Ce sont les deux seuls services qui vont obtenir le Ségur, les établissements autonomes n'auront encore rien. »
Les salariés ont pu compter sur l'appui des organisations CGT : « L'union locale et l'union départementale se sont mobilisées à leurs côtés pour les aider, précise Pascal Mazet. On réalisait des rassemblements tous les 15 jours. »
L'idée de l'action collective s'est vite ancrée et s'est montrée efficace : « Ils ont compris que rien ne se gagne sans rien faire, et que même au bout de 4 mois, les victoires sont possibles. La lutte paie. »
Le secrétaire départemental de la santé rappelle les slogans des jours passés et confirme que cette « mobilisation était logique : le compte n'y était pas ». En manifestation devant la préfecture de Rodez il i ndiquait déjà que « Le Ségur de la santé était injuste et inéquitable, les salariés du public et du privé n'étaient pas à égalité. »
La Fédération CGT de la Santé et de l'Action sociale avait mis la pression sur la mission Laforcade chargée de travailler à une adaptation de l'accord du Ségur dans les secteurs « oubliés » (tel que le médico-social). Ces mobilisations ont fini par aboutir à un complément du traitement indiciaire pour tous les agents dépendant des structures sociales et médico-sociales rattachées à un établissement de santé publique, 183 euros par mois en plus.
Pour la CGT, la bataille reste à mener pour que tous les agents y soient éligibles, dans le public comme dans le privé.
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