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MAROC

Les syndicats à l’offensive

12 mai 2014 | Mise à jour le 2 mai 2017
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Les syndicats à l’offensive

Ils étaient environ 8 000, selon l'AFP, à manifester le 6 avril dans les rues de Casablanca à l'appel de diverses ONG, d'associations étudiantes et de trois organisations syndicales, la confédération démocratique du travail, la fédération démocratique du travail, ainsi que l'union marocaine du travail.

Une marche nationale unitaire de « protestation et de défense du pouvoir d'achat, de la dignité et de la justice sociale » organisée pour mettre la pression sur le gouvernement Benkirane, constitué notamment par le parti islamique justice et développement. Y participaient également le mouvement pro-réformes du 20 février (mouvement de contestation né le 20 février 2011 suite aux révolutions du printemps arabe), et de nombreux jeunes diplômés chômeurs réclamant de longue date leur intégration dans la fonction publique, sur la base d'une promesse faite par le précédent gouvernement.

Le pouvoir est notamment accusé de ne pas s'engager dans de réelles réformes de justice sociale. Dans la ligne de mire des manifestants, l'augmentation générale de plusieurs produits, notamment des carburants, alors que les salaires restent en berne.

Les syndicats, qui entendent aussi défendre le niveau des pensions, les libertés syndicales et notamment le droit de grève avaient par ailleurs adressé en février 2014 un mémorandum précis de leurs revendications. Un texte resté lettre morte, selon eux, même si le gouvernement affirme, pour sa part, avoir répondu en appelant à l'instauration d'un dialogue social mi-avril.

Appel que les syndicats qualifient pour leur part volontiers de simulacre. Le 13 avril, plusieurs centaines de personnes ont par ailleurs rappelé au gouvernement ses engagements en manifestant dans les rues de Rabat pour réclamer l'application de la Constitution de 2011, dont l'article 19 prévoit d'œuvrer pour la parité hommes-femmes.