
Grève des salariés du gaz et de l’électricité
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Parmi eux, les hydrauliciens dont l'activité est menacée par la velléités de l'Europe de privatiser les concessions hydrauliques. Ils s'étaient déjà mobilisés fortement le 4 novembre dernier entrainant une perte de production électrique importante.
À l'occasion de la publication dans notre édition de novembre de la NVO d'un dossier sur les enjeux d'emploi industriel de la COP 21, nous avions rencontré Dominique Pani, animateur du collectif « hydraulique » à la fédération CGT mines-énergie.
Dominique Pani : Au moment où la France accueille la conférence sur le climat, il est inconcevable que notre pays s'engage dans la privatisation de ses concessions hydrauliques, qui nous placent en deuxième position en Europe pour la production d'une énergie décarbonée et renouvelable.
EDF gère la quasi-totalité des ressources hydrauliques et exploite 80 % des centrales hydroélectriques. Au-delà de la production d'énergie, elle a donc un rôle essentiel dans les usages de l'eau, l'environnement, l'eau pour les loisirs, les besoins de l'industrie, l'irrigation pour l'agriculture, les besoins en eau potable, mais aussi la gestion des sources froides qui permettent d'assurer le refroidissement des centrales nucléaires par des lâchers d'eau en période de canicule.
L'hydraulique permet aussi, en cas d'incident généralisé, d'assurer l'alimentation de secours des centrales nucléaires.
Quels arguments économiques avancez-vous pour défendre le caractère public de ces concessions ?
DP : Le parc hydraulique contribue à la performance économique et à l'efficacité de l'ensemble des moyens de production.
Les ouvrages sont amortis pour la plupart, et ils permettent à EDF de produire des mégawatts à des prix très compétitifs en assurant une péréquation entre tous les modes de production. Il faut savoir que l'hydraulique nous permet de répondre à une demande instantanée pour assurer l'équilibre du réseau entre consommation et production.
C'est notamment le cas lors de fortes intempéries ou de canicules. Notre parc hydraulique peut mobiliser en trois minutes l'équivalent de vingt réacteurs nucléaires.
Vous proposez de maintenir ce parc dans le giron public, mais quid de son développement ?
DP : Notre fédération milite par exemple, en coopération avec la CGT métallurgie, pour la construction de STEP (stations de transfert d'énergie par pompage).
Ce sont des centrales avec un lac de retenue en amont, un lac déversoir en aval et une centrale équipée d'un groupe pompe qui, en période creuse, permet de remonter l'eau vers le lac de retenue en amont pour reconstituer la réserve. Certains projets de STEP sont gelés depuis des années pour des raisons de rentabilité, comme à Redenat en Corrèze.
Or, selon nous, ils devraient contribuer au mix énergétique. Par ailleurs, la réalisation de ces ouvrages apporterait des réponses en termes d'emplois industriels pour la construction, le génie civil, la maintenance.

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