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PRISONS

L’Ufap signe le protocole contre l’avis des pénitentiaires CGT et FO

29 janvier 2018 | Mise à jour le 29 janvier 2018
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L'Ufap-Unsa, syndicat majoritaire, a accepté de valider le texte présenté par le gouvernement alors qu'il n'y a pas d'avancées sur les questions indemnitaires et de statut. Tandis que les sanctions pleuvent, la grogne persiste parmi nombre de surveillants dont certains se sentent trahis.

L'affaire était pressentie lors des négociations de ce vendredi. Le protocole présenté par le gouvernement a été validé par le seul syndicat Ufap-Unsa (qui représente environ 40 % de la profession), et ce contre l'avis du deuxième syndicat FO (environ 30 %), et de la CGT (15 %). Samuel Gauthier, secrétaire adjoint de la CGT Pénitentiaire ne cache pas sa déception face à l'attitude du syndicat majoritaire, qui a accepté de n'engranger aucun acquis sur les questions indemnitaires et statutaires. « On n'obtient que 1100 postes, mais qui ne compensent même pas les postes vacants actuels qui sont de l'ordre de 1800. Il faut voir comment les agents travaillent avec les heures supplémentaires qui ne suffisent jamais, des conditions de travail déplorables et la surpopulation carcérale qui ne cesse d'augmenter. Depuis dix ans, rien n'a été fait et le mal-être est tel que cela a provoqué un mouvement comme on n'en avait pas vu depuis 25 ans ».

La principale critique portée par la CGT et FO porte sur la revendication non satisfaite du passage des surveillants de la catégorie C à la catégorie B. Une requalification qui aurait permis une meilleure reconnaissance d'un métier aujourd'hui dévalorisé avec un salaire qualifié d'indécent. « Actuellement, un élève surveillant est payé 1100 euros nets, et ensuite on culmine à 1400 euros avec primes de stages d'adaptation » dénonce le syndicaliste, qui parle d'un véritable écoeurement parmi les personnels qui ont découvert la signature de l'Ufap, y compris jusque dans les propres adhérents de ce syndicat.

Il faut dire que dès cette semaine, des sanctions ont été mises en œuvre par l'administration contre les surveillants qui étaient devant les portes. Des AG devaient avoir lieu dans le courant de la journée pour décider de la suite du mouvement. Pour l'heure, la CGT Pénitentiaire déclare continuer à impulser l'action et réfléchir à d'autres modalités d'action.