Grève générale massive au Brésil pour les retraites et pour Lula
À l’appel de leurs organisations syndicales, les travailleurs brésiliens ont massivement participé à la grève le 14 juin pour défendre leurs retraite et réclamer la... Lire la suite
C'est devant ses camarades du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo del Campo, que Lula avait choisi de s'exprimer le 9 novembre 2019, peu après sa libération. Et devant une foule galvanisée, poing levé, il n'a pas hésité à accuser ses accusateurs, notamment l'ancien juge Sergio Moro qui l'avait fait condamner sans preuve le 12 juillet 2017. Une condamnation qui a permis, non seulement d'emprisonner Lula pour corruption, mais aussi, et surtout de l'empêcher d'être candidat à la présidentielle.
Peu après l'élection de Jair Bolsonaro, on apprenait que Sergio Moro était reconverti dans le gouvernement comme… ministre de la Justice. « Ce n'est pas un juge, c'est une canaille », a notamment lancé Lula.La décision des juges de la Cour suprême de Brasilia qui libère Lula s'appuie cependant sur la forme — l'emprisonnement avant épuisement des voies de recours — et non sur le fond. On n'est donc pas à l'abri d'un nouveau retournement juridique.
Dans le monde entier, cependant, les syndicalistes et notamment la CGT ne cachent pas leur joie. Boris Plazzi, membre du bureau confédéral CGT en charge des questions internationales se réjouit de cette libération de Lula après 18 mois d'emprisonnement : « il a subi une justice d'exception et de classe qui a créé les conditions de prise de pouvoir par un coup d'État parlementaire de Bolsonaro. »
Tandis que sous la présidence de Lula des millions de Brésiliens étaient sortis de la pauvreté, qu'un système de santé efficient avait été mis en place et que des garanties collectives avaient été conquises pour les travailleurs, c'est désormais une politique d'extrême droite liberticide et écocide qui est menée par Jair Bolsonaro.
« Lula enfin libre va sans aucun doute continuer son combat contre la droite et le patronat au Brésil au côté des organisations syndicales et des travailleurs », se réjouit Boris Plazzi. Il y a beaucoup à faire encore dans ce pays et les récentes réformes rétrogrades de Bolsonaro contre le monde du travail et les populations les plus défavorisées, principalement d'origine africaine, seront au cœur des prochaines luttes du pays. » Nul doute que les travailleurs brésiliens pourront compter sur la solidarité syndicale internationale.
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