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LGBTI

Lutter contre les haines anti-LGBTI, un travail syndical

16 mai 2020 | Mise à jour le 20 mai 2020
Par | Photo(s) : Pierrick Villette
Lutter contre les haines anti-LGBTI, un travail syndical

Le collectif confédéral de lutte contre les discriminations homophobes et transphobes a une page web : http://cgt.fr/-Homophobie-.html Elle présente ses actions et productions de documents sur la lutte contre les haines anti-LGBT et les discriminations au travail.

Le 17 mai est la journée mondiale de lutte contre les haines anti-LGBTI. Une date qui permet d'évoquer, un peu partout dans le monde, les discriminations dont sont encore victimes les personnes LGBTI. Et le travail est aussi un univers où ces combats doivent être menés.

IDAHO ou IDABLHO, peu importe l'acronyme, ce dimanche vous verrez différents articles et reportages évoquer cette journée et l'illustrer sous différents angles. Car ils ne manquent pas.

Les personnes LGBTI restent encore aujourd'hui victimes de nombreuses discriminations, légales ou structurelles, et sont confrontées à des situations où leur identité peut les amener à subir des violences diverses.

Si la France n'est pas le plus mal loti des pays dans le monde, ou même sur le continent européen, de nombreux progrès restent encore à obtenir. Pour preuve, ce jeudi 14 mai, ILGA-Europe (une interassociative paneuropéenne de plusieurs centaines de structures) a diffusé son classement 2020 pour les droits LGBT.

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Et ce classement démontre une chute forte de la France — qui y avait atteint la 5e place — qui finit 13e cette année. Ce score illustrant l'absence de réelle volonté politique de l'exécutif pour avancer sur les thématiques LGBTI.

Et sans même ce classement, les considérations envers les associations, de la même nature que les syndicats, comme corps intermédiaires bien exaspérants (a minima) pour le pouvoir, n'ont guère permis de dialogue fructueux…

Et la CGT, dans un communiqué, rappelle que les retards de l'agenda parlementaire sur la PMA, ou les réformes de la filiation, pourtant revendiquées depuis des années, ont été bien expliqués. Ces dossiers étaient vus comme bien moins prioritaires, que les chantiers de casse sociale, sur les retraites, l'assurance chômage…

Le travail toujours un univers « à travailler »

La discrimination au travail sur la base de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre est réprimée en France, depuis des années. Mais ce n'est pas le seul obstacle que rencontrent les personnes LGBT. Dans son communiqué, la CGT rappelle que si les Marches des fiertés du printemps et de l'été sont évidemment annulées, ces moments de revendications et de mise en lumière des discriminations ne doivent pas faire oublier que d'autres terrains de lutte existent.

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Dans l'entreprise, sur le lieu de travail, l'« expression des discriminations et notamment des LGBTI-phobies de la part de la hiérarchie ou des collègues » existe. Et la crise du coronavirus que nous traversons a pu les exacerber.

Et la CGT de redire que « la déconstruction systématique du cadre des relations de travail, en France, amoindrit le niveau de protection des salariés. » Cela ayant un impact direct sur la possibilité de lutter contre les discriminations subies par les LGBTI sur le lieu de travail.

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L'étape du confinement, danger supplémentaire pour les salariés

De plus, la crise du coronavirus a forcé le passage en télétravail de nombreux salariés que des réunions en visioconférence ont obligé à « dévoiler » leur intimité. Laissant rentrer dans leur lieu de vie, un monde du travail qui n'avait pas nécessairement connaissance de leur compagne, compagnon ou de leur famille.

Ces révélations potentielles ont eu, ou auront, des conséquences dans les relations interpersonnelles au travail, sur les éventuels cas de harcèlement professionnel, que les salariés auront à affronter. Trop nombreux seront privés, donc, d'un outil comme les CHSCT, ou les CSSCT, pour les aider dans leurs démarches.

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Une action tout autant qu'une communication syndicale

« Le “monde d'après”, inclusif, émancipateur et sans discrimination, nous le voulons pour toutes et tous et maintenant !» Sous ce slogan répété en fin de son communiqué, la CGT insiste sur la nécessité d'un engagement permanent dans les combats syndicaux contre les discriminations et contre les utilisations de stéréotypes et insultes discriminatoires.

Quels que soient la nature des prises de paroles, le type de documents réalisés, des actions menées et ce ou ceux qu'ils entendent dénoncer, on ne peut pas lutter efficacement contre les discours de haine et les discriminations si on reproduit leurs termes et leur imaginaire, dans l'action syndicale.

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