Cinquante ans après, Mai 68 nous donne de bonnes nouvelles, nées sous la plume acerbe et drôle de Chantal Montellier. Célèbre dans le monde artistique, l'autrice de nombreuses bandes dessinées et dessins politiques, la femme de tous les combats d'émancipation (notamment féministes, mais pas seulement), n'a rien perdu de sa verve.
En texte décalés et images pastichant les affiches et slogans qui fleurirent en ce joli mai de grande cassure, Chantal Montellier est de celles qu'on ne réduit pas aisément au silence.
Chacun en prend pour son grade, et notamment tous les pseudo-révolutionnaires devenus les plus zélés des courtisans du pouvoir, retournant leurs vestes pour endosser les atours « bling-bling » de la caste qui truste le pouvoir depuis le milieu des années 1980.
Dix nouvelles, noires, loufoques ou ironiques – quand elles ne sont pas tout cela à la fois – et un cahier graphique absolument réjouissant (très inspirant pour les manifs !) constituent ce petit ouvrage, moins innocent qu'il n'y paraît, qui dénonce allègrement mais fermement la « contre-révolution libérale ».
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68'ArtChantal M. Montellier. 