Emmanuel Macron, médaille d’or du déni
En temporisant et en refusant de nommer une première ministre issue du Nouveau Front populaire, la formation arrivée en tête des législatives le 7 juillet, le président de la... Lire la suite
Réagir, dépasser l’inertie, la colère ou la tristesse de voir la République menacée par l’extrême-droite, refuser ce qui est présenté médiatiquement comme une fatalité. La solution est là à portée de mains, comme l’annonce l’économiste Julia Cagé vivement applaudie, qui inaugure une scène, déjà bien rythmée ce soir-là : « On a besoin de services publics partout, de structures sociales et de pouvoir d’achat. Oui ça va coûter cher, c’est pour ça qu’il faut redistribuer, mais ça on sait faire. Il faut donc rétablir du protectionnisme social, fiscal et environnemental aux frontières. Ce n’est pas normal que les très petites ou moyennes entreprises paient 25% d’impôts sur les sociétés en France alors que les très grosses entreprises n’en paient que 15%. Cette concurrence est déloyale. Et les entreprises doivent rester ici car il s’agit de taxer les multinationales comme Mac Do, Starbucks, Amazon (etc.) qui ne paient pas leurs impôts alors que ce sont les Français qui consomment et qui travaillent aussi dans les entrepôts. Et nous aurons des emplois bien payés puisqu’on augmentera le SMIC à 1600 euros. Avec le NFP, ce sont les salariés qui sont à même de prendre les décisions pour les entreprises ». Pionnier de la culture Hip-hop à Marseille, Soly M’baé poursuit, en appelant à une « France apaisée », à une « France fraternelle » et au « vivre ensemble », mettant en garde : « Le Rassemblement National est un fabricant d’assassins, c’est notamment l’assassinat du jeune Ibrahim Ali Abdallah, 17 ans, tué par balles dans le dos ».
Devant un parterre totalisant plus de 5000 personnes, les prises de paroles sont ponctuées de manifestes antifascistes, scandés à chœur uni. Jessica Jadé, de l’union départementale CGT des Bouches du Rhône invite à prendre en main son destin social en remémorant l’objectif du RN : « Il compte faire une politique pour les plus riches et la guerre aux plus pauvres. Il est contre l’augmentation du Smic et des petites retraites, contre les services publics, contre les travailleurs et travailleuses, contre l’étranger… » De Caroline Chevet, secrétaire départementale de la FSU qui dresse un piètre bilan des municipalités ayant déjà « essayé » l’extrême-droite et aujourd’hui appauvries et anéanties, à Youlie Yamamato, porte-parole nationale de l’association Attac pour qui la résistance réside en la seule « union des forces antiracistes, féministes, écologistes et sociale, des syndicats et des associations progressistes tel que le propose le NFP », l’heure est à l’espoir et à la défense des droits fondamentaux acquis en 1789 comme l’évoque le journaliste fondateur de Mediapart, Edwy Plenel : « Si l’extrême-droite arrive au pouvoir, c’est cela qu’ils vont briser, la déclaration des droits de l’Homme, la croyance en une humanité commune, la croyance en une universalité des droits et ils ne vont pas hésiter car c’est profondément leur revanche. Nous ne pouvons pas, ici à Marseille, sous le regard du monde laisser faire cette revanche contre ce qui fait la France ». Et tandis que Wilma Levy du Syndicat national des arts vivants, met l’accent sur le devoir de construire un autre récit « pour une société égalitaire et plus juste face à une extrême droite, ennemie d’une culture émancipatrice et inclusive », la journaliste Alice Coffin enjoint à l’activisme citoyen pour obtenir la victoire : « La neutralité c’est la subjectivité des dominants. Il faut s’autoriser à être activiste ».
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C'est l'une des très bonnes nouvelles de ces élections législatives : la victoire de Bérenger Cernon, cheminot et cégétiste, dans la 8ème circonscription de l'Essonne, au... Lire la suite