Mumia Abou Jamal en danger de mort
En prison depuis 40 ans en Pennsylvanie (Etats-Unis) dont 30 passés dans le couloir de la mort, Mumia Abou Jamal aura 67 ans en avril prochain. Accusé du meurtre d'un policier... Lire la suite
« IRL », ou In real life (dans la vraie vie), cet acronyme que les adeptes de jeux vidéos et de réseaux sociaux utilisent pour distinguer leur vie virtuelle de leur vie réelle. Car le problème des fusillades aux États-Unis est bel et bien réel. Depuis 2013, une fusillade éclate chaque semaine, en moyenne, dans un établissement scolaire du pays. Celle du 14 février, à Parkland, en Floride, s'est soldée par la mort de 17 personnes.
Pourtant, jusqu'alors, passée l'émotion des premiers jours, le débat sur la législation des armes à feu est resté au point mort. La NRA, le lobby des armes à feu, ayant verrouillé des alliances parmi les responsables politiques du pays à grand renfort de contributions aux frais de campagne et de rhétoriques expliquant que « ce ne sont pas les armes qui tuent, mais les personnes qui les utilisent à mauvais escient ». Cette fois, les rescapés de Parkland entendent bien mettre un terme à cette inertie.
« Il n'aurait pas fait autant de mal avec un couteau », s'est écriée Emma Gonzalez, une survivante de la fusillade de Parkland. À 18 ans, la jeune femme au crâne rasé est devenue le visage de la lutte contre la législation sur le port d'arme. Très active sur les réseaux sociaux, elle fait partie de cette génération née avec un smartphone à la main. Une génération qui n’a pourtant pas connu le traumatisme de la tuerie de Columbine, de 1999.
Avec ses camarades, elle a lancé une campagne sur les réseaux sociaux baptisée #NeverAgain, plus jamais, et s'active à l'organisation d'une grande marche protestataire sur Washington, intitulée March for Our Lives, Marche pour nos vies, prévue le 24 mars, dans l'espoir de se faire entendre des pouvoirs publics.
Le syndicat national des enseignants, AFT, a également apporté son soutien aux organisateurs et aux participants du mouvement.
Selon un sondage de la chaîne ABC et du Washington Post, conduit immédiatement après la tuerie de Parkland, 62 % des États-Uniens estiment que Donald Trump n'agit pas assez pour mettre un terme à ces massacres. D’autre part, 77 % estiment que le Congrès n'apporte pas de réponses adéquates.
Depuis, le président américain a annoncé soutenir une législation pour élever l'âge légal requis pour acheter une arme. Autre proposition: armer le personnel enseignant. De quoi ménager la susceptibilité de la NRA.
« Armer le personnel enseignant n'est pas une solution, mais une distraction », estime Jessica Tang, présidente du BTU, le syndicat des enseignants de Boston, qui appelle à l'adoption de lois anti-armes à feu pour en réduire l'accès. « Armez-nous plutôt avec du personnel en nombre adéquat, des psychologues scolaires, des conseillers d'éducation et des infirmiers », plaide-t-elle.
Selon le National Park Services, l'agence fédérale des parcs nationaux, 500 000 participants sont attendus le 24 mars rien qu'à Washington, mais d'autres marches seront organisées le même jour dans les autres grandes villes du pays. Un mouvement d'une ampleur rare, qui, selon Oprah Winfrey, la papesse américaine de la télévision, « rappelle celui des Freedom Fighters des années 60. » À l'époque, ces « combattants de la liberté » avaient contribué à mettre un terme aux politiques de ségrégation raciale aux États-Unis.
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