À venir
Votre identifiant correspond à l'email que vous avez renseigné lors de l'abonnement. Vous avez besoin d'aide ? Contactez-nous au 01.49.88.68.50 ou par email en cliquant ici.
HAUT
COMMERCE ET SERVICES

Park Hyatt Vendôme : les employés célèbrent un mois de grève

26 octobre 2018 | Mise à jour le 26 octobre 2018
Par | Photo(s) : Pierrick Villette
Park Hyatt Vendôme : les employés célèbrent un mois de grève

Le jeudi 25 octobre 2018 au soir, une cinquantaine de soutiens et grévistes du Park Hyatt Vendôme, se sont amassées devant l’hôtel pour célébrer le premier mois de lutte. Soutenus par la CGT-HPE, ils et elles réclament leur part du gâteau. A savoir une augmentation de salaire pour les uns, l’intégration pour les autres.

« La lutte des classes, c’est ici » annonce une pancarte en carton sur la façade du Park Hyatt. Il est vrai que le lieu, à deux pas de la sublime place Vendôme, illustre bien l’antagonisme entre deux mondes aux intérêts divergents. S’y croisent des business men pressés, des touristes interloqués, des femmes à la taille de mannequin et des employés femmes de chambre du sous-traitant STN, voituriers ou bagagistes du palace, en grève depuis le 25 septembre dernier. Soutenus par la CGT-HPE (hôtels de Prestige et Economiques), la CGT commerce, distribution, services, les femmes de chambre exigent leur intégration au sein du personnel d’étage du donneur d’ordre. Quant aux autres, ils réclament une augmentation de salaire de trois euros par heure en moyenne.

Nora, délégué syndicale CGT chez STN. Elle travaille comme gouvernante chez Hyatt hôtel depuis 2010.


Tous en font une question de reconnaissance de leur travail et de leur expérience. Au bout de 15 années d’ancienneté par exemple, Hoselito Radic, voiturier au Park Hyatt et délégué syndical CGT aime son métier, le cadre dans lequel il l’exerce. Mais il dénonce le fait de gagner autant que les nouveaux embauchés, à savoir 1500 euros nets par mois, soit environ 400 euros de moins comparés aux autres palaces.

Pointant les dommages collatéraux des ordonnances Macron, les grévistes revendiquent aussi la mise en place de délégués de proximité lors des prochaines élections professionnelles.

Un mois et plusieurs entraves au droit de grève plus tard, deux employés en incapacité totale de travail pour cause d’agressions par des agents de sécurité du palace, les grévistes s’apprêtent à durcir le conflit face à une direction qui, visiblement joue le pourrissement.